Eya Rziga
En mai, la startup Web3 Mara a licencié son équipe marketing, quelques mois après avoir mis à pied 50 % de son personnel. Des sources affirment que les licenciements les plus récents ne sont pas liés à des problèmes d’argent.
La startup Web3 Mara a licencié des employés à deux reprises au cours des six derniers mois. Les premiers licenciements, en décembre, ont coïncidé avec la démission d’une cofondatrice, Kate Kallot, et l’effondrement de la bourse de crypto-monnaies FTX, société sœur d’Alameda Research, l’un des investisseurs de Mara. La startup a déclaré à TechCabal que les suppressions d’emplois n’avaient rien à voir avec l’effondrement de la bourse. Mais la deuxième série de licenciements, qui a eu lieu le mois dernier, est controversée. Alors qu’un rapport décrit un modèle de dépenses frivoles, une source a déclaré à TechCabal que la startup a restructuré l’équipe en se concentrant sur les utilisateurs existants, en lançant d’autres projets qui stimuleront l’adoption des crypto-monnaies en Afrique.
Les anciens employés qui ont parlé à TechCabal ont déclaré que les premiers licenciements visaient à réduire les coûts. Une source au fait de la situation a déclaré à TechCabal : “Il était évident que le licenciement de décembre était une tentative d’économiser de l’argent, car après avoir licencié près de la moitié du personnel, [Mara] a réduit les salaires le mois suivant. Les réductions variaient également, allant de 10 à 50 %.”
Il y avait des raisons de s’inquiéter. Le premier licenciement, en décembre, est intervenu six mois seulement après que Mara a annoncé une levée de fonds de 23 millions de dollars. Cette levée de fonds – la plus importante pour une startup web3 à l’époque – devait aider Mara à lancer Mara Wallet, une bourse de crypto-monnaies permettant aux utilisateurs d’acheter, d’envoyer, de vendre et de retirer des actifs en monnaie fiduciaire et en crypto-monnaies. Cela a mis Mara en concurrence avec des startups comme Yellow Card. L’entreprise a affirmé que sa position de vente unique était la Mara Chain. Cette blockchain de niveau 1 permettrait aux Africains de créer des applications décentralisées. Le lancement de Mara Chain était prévu pour le quatrième trimestre 2022. Mais la startup n’a pas lancé Mara Chain comme prévu, et l’état d’avancement de ce projet n’est pas clair.
D’autres licenciements chez Mara en mai
Les récents licenciements ont eu lieu en mai, et une source a déclaré à TechCabal qu’environ 6 personnes étaient concernées. “Les coupes ont principalement affecté les rôles orientés vers l’extérieur tels que le marketing, la gestion de la communauté et les communications – des rôles qui impliquent des communications externes et l’acquisition de clients ou d’utilisateurs”, a déclaré la source. Selon une autre source, il est possible que d’autres personnes dans d’autres départements aient également été licenciées. Mais il semble que la startup n’ait pas gelé les embauches. Une source a révélé à TechCabal que l’entreprise a ajouté plusieurs ingénieurs à l’équipe malgré les licenciements. Mara n’a pas répondu à une demande de commentaire au moment de la publication de cet article.
Note de l’éditeur : Cet article a été modifié pour inclure le commentaire de Mara selon lequel le licenciement en décembre n’était pas lié au crash de FTX, bien qu’Alameda Research soit un investisseur.
