Le gouvernement du Mali détiendra une participation de 62 % dans la première raffinerie d’or nationale du pays, comme le prévoit un décret adopté par le Conseil des ministres le 28 mai 2025.
Ce projet, développé en partenariat avec la société russe Yadran, devrait avoir la capacité de traiter 200 tonnes d’or par an.
Introduction
À l’heure actuelle, l’or du Mali – principalement produit par des exploitations minières industrielles – est exporté à l’étranger pour y être raffiné, la Suisse étant la principale destination. Dans un effort stratégique pour localiser une plus grande partie de la chaîne de valeur de l’or, le gouvernement malien a signé un accord en 2024 pour établir sa propre raffinerie nationale.
La collaboration avec Yadran a été rendue publique pour la première fois en octobre 2024. Les autorités ont décrit la raffinerie comme une étape cruciale vers une meilleure intégration du secteur minier dans l’économie nationale et une augmentation de sa valeur globale.
L’or reste le premier produit d’exportation du Mali et la principale source de revenus du gouvernement, représentant environ 10 % du PIB du pays. La production industrielle d’or a été estimée à 51 tonnes en 2024.
Bien que le gouvernement n’ait pas encore publié de détails concernant l’investissement total, le calendrier de construction ou les conditions spécifiques de la participation de Yadran, la raffinerie marque une transformation significative dans la manière dont le Mali gère ses processus de production et de raffinage de l’or.
Actuellement, Marena Gold prétend exploiter la seule raffinerie du pays, en se concentrant principalement sur l’or provenant des mineurs artisanaux.
Les chiffres du gouvernement estiment la production artisanale à environ 6 tonnes par an, bien que d’autres rapports suggèrent qu’elle pourrait être supérieure à 30 tonnes.
Conclusion
L’initiative de la raffinerie nationale reflète une politique gouvernementale plus large visant à capturer davantage de valeur économique du secteur aurifère malien et à réduire la dépendance à l’égard des infrastructures de raffinage étrangères.


