Les startups africaines marquent des étapes importantes en réalisant des sorties stratégiques : acquisitions, cessions partielles ou introductions en bourse. Ces transactions montrent la montée en puissance des entreprises locales sur la scène mondiale. Voici les points clés :
- Impact des sorties : Elles réinjectent des capitaux dans l’écosystème local et inspirent une nouvelle génération d’entrepreneurs.
- Secteurs en tête : La fintech domine, suivie par le commerce électronique et les paiements transfrontaliers.
- Exemples marquants :
- Paystack : Rachetée par Stripe pour 200 M$ en 2020, après avoir simplifié les paiements en ligne au Nigeria.
- OmniRetail : Sortie partielle réussie grâce à une technologie propriétaire et une transparence financière.
- AZA Finance : Acquise par dLocal pour 150 M$, en s’imposant dans les paiements transfrontaliers.
Enjeux et défis
- Les fusions-acquisitions sont privilégiées face à la complexité des IPO.
- Les disparités régionales et la prédominance de petites transactions (<100 M$) restent des obstacles.
Les succès de ces startups prouvent qu’une approche bien pensée, axée sur des besoins locaux et une exécution solide, peut transformer des entreprises africaines en acteurs mondiaux.
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Étude de cas : Paystack – De Lagos au rachat par Stripe

L’histoire de Paystack illustre comment une solution locale peut se transformer en une opportunité mondiale. Fondée en 2015 par Shola Akinlade et Ezra Olubi, cette fintech nigériane a bouleversé les paiements en ligne en Afrique, avant d’être rachetée par Stripe pour environ 200 millions de dollars en octobre 2020. Voici comment Paystack a relevé les défis locaux pour atteindre un tel succès.
S’attaquer aux défis des paiements au Nigeria
En 2015, accepter des paiements en ligne au Nigeria relevait du parcours du combattant. Malgré une économie numérique en plein essor, les solutions existantes étaient coûteuses et complexes, freinant aussi bien les commerçants que les consommateurs.
Shola Akinlade, alors développeur, avait lui-même affronté ces obstacles en intégrant des solutions de paiement pour des entreprises locales. Ces processus, souvent longs et fastidieux, révélaient les failles du système.
Pour résoudre ce problème, Paystack a misé sur une approche pensée pour les développeurs. La plateforme proposait une API intuitive, accompagnée d’une documentation claire et d’un processus d’intégration rapide. Elle prenait en compte les spécificités locales, comme la gestion de multiples devises, les types variés de cartes bancaires et les exigences réglementaires.
Autre point fort : la transparence tarifaire. Contrairement à la pratique courante d’opacité, Paystack a affiché dès le départ une grille tarifaire claire et accessible. Cette démarche a séduit de nombreux entrepreneurs, lassés des structures de prix complexes et peu lisibles.
Partenariats stratégiques et expansion
L’ascension de Paystack a été accélérée par son intégration à Y Combinator, qui lui a offert un financement initial et un accès aux meilleures pratiques de la Silicon Valley. Ce tremplin a permis à la startup de poser les bases d’une expansion internationale.
En 2016, Stripe a investi lors d’un tour de table de série A, voyant en Paystack un allié stratégique pour conquérir le marché africain. Ce partenariat a marqué le début d’une collaboration fructueuse, menant finalement à l’acquisition de Paystack.
La croissance de l’entreprise s’est traduite par une augmentation impressionnante du volume de transactions. Après avoir solidifié sa position au Nigeria, Paystack s’est étendu à d’autres marchés, comme le Ghana. De plus, des partenariats essentiels avec des banques locales, telles que GTBank et Access Bank, ont permis d’améliorer la fiabilité des transactions tout en réduisant les coûts.
La pandémie de COVID‑19 a également joué un rôle inattendu dans l’essor de Paystack. Avec l’augmentation des paiements numériques en Afrique, le volume des transactions a grimpé en flèche, renforçant la position de leader de la startup sur le continent.
Leçons clés de l’expérience Paystack
Le parcours de Paystack montre qu’une solution adaptée à un problème local, tout en respectant les standards internationaux, peut transformer un défi en opportunité.
L’accent mis sur l’expérience utilisateur a été un élément central de son succès. En proposant une documentation technique de qualité et un support efficace, Paystack a créé un cercle vertueux, chaque utilisateur satisfait recommandant la solution dans son réseau.
La transparence tarifaire a également été un levier puissant, dans un marché où l’opacité des prix est fréquente. De plus, l’expansion progressive de Paystack, en maîtrisant d’abord son marché d’origine avant de s’étendre, est une leçon de stratégie à ne pas ignorer.
Enfin, le choix des partenaires a été déterminant. L’implication de Stripe, au-delà des capitaux apportés, a permis à Paystack de bénéficier d’une expertise technique et d’une vision à long terme, facilitant ainsi son développement et son acquisition.
Étude de cas : OmniRetail – Une sortie partielle réussie

OmniRetail offre un exemple fascinant d’une sortie partielle réussie dans l’écosystème africain. Contrairement à une acquisition complète comme celle de Paystack, cette entreprise spécialisée dans le commerce électronique et la logistique a permis à certains investisseurs de retirer leurs gains tout en continuant à soutenir sa croissance. Une stratégie qui a su conjuguer rentabilité pour les investisseurs et développement durable pour l’entreprise.
Construire des bases solides pour séduire les acheteurs
Le succès d’OmniRetail repose sur une préparation minutieuse dès ses débuts, visant à rendre l’entreprise attrayante pour les investisseurs. En s’attaquant à des défis locaux spécifiques, OmniRetail a mis en place une infrastructure solide et étendu sa présence à plusieurs pays africains, réduisant ainsi les risques liés à une dépendance à un seul marché.
Une autre force majeure d’OmniRetail réside dans son recours à une technologie propriétaire. Grâce à un système de gestion basé sur l’intelligence artificielle, l’entreprise peut anticiper la demande et optimiser les itinéraires de livraison. Ces innovations technologiques ont permis de réduire les coûts opérationnels tout en améliorant les délais de livraison, renforçant ainsi sa compétitivité.
En outre, OmniRetail a fait preuve d’une transparence financière exemplaire. Des audits réalisés par des organismes internationaux ont renforcé sa crédibilité, facilitant ainsi les processus de due diligence, une étape cruciale dans toute transaction.
Les rouages des sorties partielles en private equity
La sortie partielle d’OmniRetail met en lumière le fonctionnement du marché secondaire en Afrique. Dans ce cas précis, un investisseur majeur a cédé sa participation à un fonds international de private equity. Cette transaction a permis à l’investisseur de récupérer son capital sans perturber les activités courantes de l’entreprise.
La valorisation de l’entreprise s’est appuyée sur un multiple de son chiffre d’affaires annuel, une méthode couramment utilisée dans le secteur. De plus, des clauses de performance ont été intégrées, alignant ainsi les intérêts des actionnaires sur la croissance future. Ce modèle prouve qu’il est possible pour les premiers investisseurs de sortir tout en préservant le potentiel de développement des entreprises prometteuses.
Enseignements pour préparer une entreprise à une sortie
L’expérience d’OmniRetail propose des pistes intéressantes pour les entrepreneurs africains qui envisagent une sortie. L’une des premières étapes clés a été la mise en place d’une gouvernance solide, avec un conseil d’administration indépendant composé d’experts. Cela a renforcé la crédibilité de l’entreprise dès ses débuts.
Un autre point crucial a été la gestion proactive des relations avec les investisseurs. OmniRetail organisait régulièrement des réunions pour partager non seulement ses résultats financiers, mais aussi ses défis et opportunités. Cette transparence a instauré un climat de confiance qui a facilité les négociations.
Enfin, l’agilité du modèle économique s’est révélée essentielle, notamment pendant la crise du COVID-19. OmniRetail a su adapter ses services pour répondre rapidement à l’évolution des besoins du marché. En parallèle, une documentation juridique rigoureuse et une équipe de direction autonome ont simplifié le processus de sortie, augmentant ainsi l’attrait de l’entreprise pour les acheteurs potentiels.
Ces enseignements montrent qu’une préparation stratégique et une gestion réfléchie peuvent ouvrir la voie à des sorties réussies, offrant des perspectives intéressantes pour les startups africaines en quête de croissance et de reconnaissance.
Étude de cas : AZA Finance – Une opportunité de sortie dans les paiements transfrontaliers

AZA Finance est un exemple frappant de réussite pour une fintech africaine dans le domaine des paiements transfrontaliers. Fondée en 2013 à Nairobi sous le nom de BitPesa, l’entreprise a passé plus d’une décennie à bâtir le plus grand bureau de change d’Afrique, couvrant à la fois les devises fiduciaires et les stablecoins. Cette expertise et cette constance ont attiré l’attention de dLocal, qui a proposé une acquisition à hauteur de 150 millions de dollars. Ce parcours met en lumière l’importance d’une stratégie solide en matière de conformité et de technologie.
Développer des solutions de paiements transfrontaliers
Le succès d’AZA Finance repose en grande partie sur sa capacité à naviguer dans les environnements réglementaires complexes en Afrique. L’entreprise a obtenu des licences auprès de cinq régulateurs majeurs, notamment la Banque centrale du Nigeria, la Banque d’Ouganda et la Banque de réserve d’Afrique du Sud. Cette approche proactive lui permet de fonctionner dans des cadres juridiques variés et d’assurer une conformité rigoureuse.
Sur le plan opérationnel, la plateforme d’AZA Finance offre un accès à plus de 30 devises, incluant les monnaies du G20 et les principales devises africaines. Cela répond aux besoins des entreprises confrontées à des difficultés pour trouver des services financiers capables d’opérer simultanément dans plusieurs pays.
L’innovation technologique est un autre pilier de la stratégie d’AZA Finance. Grâce à une API robuste et une plateforme intuitive perfectionnées sur plus de dix ans, l’entreprise garantit une intégration entièrement numérique. Les transactions API bénéficient d’un règlement instantané, tandis que les transactions de gros volumes sont réglées en T+1. De plus, AZA Finance a été pionnière dans l’utilisation des stablecoins pour accélérer les règlements, réduisant le délai à quelques minutes.
Analyse de l’offre d’acquisition de dLocal
L’offre de 150 millions de dollars faite par dLocal reflète la valeur stratégique d’AZA Finance. Cette valorisation repose sur plusieurs points forts : une position dominante sur le marché africain des paiements B2B, une infrastructure technologique fiable et une conformité réglementaire sans faille.
Pour dLocal, une entreprise uruguayenne spécialisée dans les paiements sur les marchés émergents, cette acquisition représente une porte d’entrée directe dans l’écosystème financier africain. Plutôt que de devoir affronter seuls la complexité des régulations locales, ils peuvent s’appuyer sur l’expertise d’AZA Finance, qui maîtrise les spécificités des marchés africains et les défis des paiements transfrontaliers. Cependant, l’acquisition reste soumise à des approbations réglementaires, soulignant une fois de plus l’importance de la conformité dans ce type d’opérations.
Préparation à l’acquisition et perspectives régionales
L’expérience d’AZA Finance offre des leçons importantes pour les fintechs africaines. La conformité réglementaire proactive a été un élément clé de leur succès. Comme le souligne l’entreprise :
entrer sur les marchés avec des licences, des banques et d’autres partenaires
a permis de bâtir une offre fiable et solide.
Une connaissance approfondie des marchés locaux a également joué un rôle crucial. AZA Finance considère cette expertise comme sa :
plus grande force
pour adapter ses services aux besoins spécifiques du continent.
En parallèle, l’entreprise a cultivé une culture de résilience et d’adaptabilité, des qualités essentielles pour affronter les défis des marchés africains et s’ajuster aux évolutions réglementaires. Enfin, ses partenariats stratégiques avec des banques traditionnelles ont facilité son entrée sur divers marchés, tout en soutenant sa croissance. Cette approche montre comment les fintechs peuvent tirer parti des infrastructures existantes pour innover .
AZA Finance illustre ainsi comment les fintechs africaines peuvent transformer des contraintes locales en opportunités pour s’étendre à l’échelle régionale.
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Stratégies de sortie et défis pour les startups africaines
Les stratégies de sortie des startups africaines diffèrent considérablement de celles des marchés plus développés. Alors que les introductions en bourse (IPO) sont courantes dans d’autres régions, le continent africain privilégie les fusions-acquisitions. Cette préférence s’explique par les coûts élevés et la complexité réglementaire associés aux IPO.
Stratégies de sortie courantes
Pour qu’une acquisition réussisse, les startups africaines doivent prouver leur capacité à performer sur des marchés clés. Plutôt que de s’éparpiller, elles se concentrent sur des zones stratégiques pour démontrer leur potentiel. Cette approche attire souvent l’attention d’investisseurs internationaux intéressés par des opérations de fusion-acquisition. Mais même avec ces stratégies en place, les défis restent nombreux.
Défis majeurs des sorties en Afrique
L’un des principaux obstacles vient des disparités régionales. Prenons l’exemple du Nigeria : bien qu’il soit leader en termes de financement, il enregistre moins de sorties comparé à l’Afrique du Sud ou à l’Égypte. Pendant ce temps, des marchés plus modestes comme le Maroc et la Zambie commencent à susciter un intérêt croissant.
Un autre point à noter est que l’écosystème africain est marqué par une majorité de petites sorties (moins de 100 millions de dollars). Ces transactions, bien que modestes, apportent une liquidité précieuse et encouragent de nouveaux investissements. Malgré une baisse mondiale des activités de fusion-acquisition en 2022, l’Afrique a enregistré une augmentation de 33 % des transactions. Cela reflète un intérêt croissant des investisseurs internationaux pour les opportunités technologiques sur le continent.
Conclusion : Leçons clés pour les fondateurs africains
Principales leçons pour les fondateurs et investisseurs
Les exemples de Paystack, AZA Finance et OmniRetail montrent clairement qu’une sortie réussie repose sur plusieurs piliers : répondre à un besoin concret, garantir une scalabilité technique, bien choisir le moment stratégique et se concentrer sur des marchés spécifiques. Ces entreprises ont démontré qu’en ciblant un problème précis, elles pouvaient débloquer des opportunités majeures.
La scalabilité technique s’impose comme un critère crucial. Les acquéreurs privilégient des solutions capables de soutenir une croissance rapide sans nécessiter de lourdes modifications. C’est cette infrastructure solide et une équipe technique compétente qui ont convaincu Stripe de racheter Paystack.
Les sorties partielles, comme celle d’OmniRetail, offrent une flexibilité précieuse face aux fluctuations des valorisations. De plus, une expansion géographique réfléchie s’avère essentielle : au lieu de viser tout le continent, les startups qui réussissent concentrent leurs efforts sur des marchés clés, prouvant ainsi leur capacité à exécuter efficacement leur stratégie.
Ces leçons offrent des pistes inspirantes pour les fondateurs et investisseurs qui souhaitent s’imposer dans l’écosystème africain.
Perspectives d’avenir pour les sorties de startups africaines
L’écosystème technologique africain atteint une étape charnière. Malgré un contexte mondial complexe, l’augmentation des transactions de fusion-acquisition reflète l’intérêt croissant des investisseurs internationaux pour les opportunités sur le continent.
De nouveaux secteurs, tels que l’agritech, la healthtech et l’edtech, commencent à attirer l’attention des acheteurs stratégiques, ouvrant ainsi des horizons inexplorés pour les entrepreneurs. Ces domaines, encore peu exploités, pourraient devenir des moteurs de croissance pour les prochaines vagues de sorties.
Un autre changement notable est la montée en puissance des entreprises africaines en tant qu’acquéreurs. Ces champions régionaux redessinent le paysage des sorties, créant un écosystème plus autonome et moins dépendant des financements étrangers.
Pour les fondateurs, la priorité est désormais de construire des entreprises solides, prêtes à séduire des acquéreurs potentiels. Les parcours de Paystack, OmniRetail et AZA Finance prouvent qu’avec une exécution irréprochable et une vision stratégique claire, une idée née en Afrique peut s’imposer sur la scène mondiale.
FAQs
Quels sont les avantages des fusions-acquisitions pour les startups africaines par rapport aux introductions en bourse ?
Les fusions-acquisitions présentent une alternative attrayante pour les startups africaines, leur permettant d’accéder à une sortie plus rapide, moins onéreuse et moins compliquée sur le plan réglementaire que les introductions en bourse. Elles ouvrent également la porte à des collaborations stratégiques qui peuvent consolider leur position sur le marché et soutenir leur expansion géographique, un atout clé dans un écosystème en pleine évolution.
Dans un contexte où les marchés financiers en Afrique demeurent en phase de développement, ces opérations apparaissent comme une solution mieux alignée sur les réalités et les défis auxquels font face les entrepreneurs locaux.
Comment Paystack a-t-elle surmonté les obstacles des paiements en ligne au Nigeria pour devenir une acquisition stratégique de Stripe ?
Paystack : Révolutionner les paiements en ligne au Nigeria
Paystack a su relever les obstacles liés aux paiements en ligne au Nigeria en créant une plateforme à la fois simple, rapide et sécurisée, parfaitement adaptée aux particularités locales. En obtenant une licence de paiement locale, l’entreprise a réussi à instaurer un climat de confiance auprès de ses utilisateurs et partenaires.
En combinant une vision tournée vers l’innovation et une connaissance approfondie du marché africain, Paystack s’est imposée comme l’un des leaders du secteur. Cette réussite n’est pas passée inaperçue : en 2020, Stripe a racheté l’entreprise pour 200 millions de dollars, marquant ainsi une avancée stratégique dans son développement sur le continent africain.
Quelles stratégies les fondateurs de startups africaines peuvent-ils adopter pour réussir leur sortie, à l’exemple de Paystack, OmniRetail et AZA Finance ?
Comment réussir une stratégie de sortie en Afrique ?
Pour maximiser leurs chances de succès, les fondateurs africains doivent miser sur des solutions innovantes adaptées aux réalités locales et viser une croissance solide et durable. Prenons l’exemple de Paystack : l’entreprise a attiré l’attention de Stripe grâce à sa capacité à répondre efficacement aux besoins en paiements numériques en Afrique de l’Ouest.
Un autre levier important est l’expansion régionale combinée à une connaissance approfondie des marchés visés. L’acquisition d’AZA Finance par dLocal illustre bien comment une stratégie régionale bien exécutée peut séduire des investisseurs ou des acheteurs potentiels.
Enfin, pour optimiser les opportunités de sortie, il est crucial de maintenir une gestion rigoureuse tout en ayant une vision claire de la valeur que l’entreprise apporte à ses clients et partenaires. Ces éléments combinés renforcent la crédibilité et l’attractivité auprès des acteurs du marché.
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