Daniel Yu, fondateur de la société panafricaine de commerce électronique B2B Wasoko, a démissionné de son poste de PDG après 11 ans.
Son départ marque une transition importante au sein de la direction de la start-up, qui a fusionné avec la société égyptienne MaxAB en août 2024, créant ainsi l’une des plus grandes plateformes de vente au détail B2B du continent.
Introduction
M. Yu a fait cette annonce via LinkedIn, où il a retracé le parcours de Wasoko, qui est passée d’une petite entreprise à Dar es Salaam à un réseau logistique reliant des fournisseurs à des détaillants informels dans plusieurs pays africains.
Bien que M. Yu se retire des opérations quotidiennes, il continuera à s’impliquer dans l’entreprise en tant que conseiller et membre du conseil d’administration.
Suite à son départ, Belal El-Megharbel, cofondateur et ancien PDG de MaxAB, a pris la direction de la société fusionnée.
M. El-Megharbel supervisait déjà les opérations et la technologie depuis la fusion, tandis que M. Yu se concentrait sur les relations avec les investisseurs et le développement de l’entreprise.
Ce changement s’inscrit dans le cadre d’une série d’ajustements au niveau de la direction à la suite de la fusion. Fin 2024, le cofondateur et directeur de l’exploitation de MaxAB, Mohamed Ben Halim, a également quitté l’entreprise, ce qui indique un processus de restructuration en cours visant à harmoniser les deux anciennes entreprises.
La fusion Wasoko-MaxAB, annoncée pour la première fois fin 2023, a été officiellement finalisée en août 2024.
À l’époque, les deux parties avaient décrit cette fusion comme une « fusion entre égaux », donnant naissance à une entité combinée présente dans cinq pays, comptant plus de 450 000 commerçants et employant plus de 4 000 personnes.
Cette opération était également considérée comme une réponse stratégique aux pressions économiques et à la nécessité de consolider les ressources.
Sous la direction de Yu, Wasoko a connu une croissance rapide et est devenue l’une des principales start-ups du secteur informel des technologies de vente au détail en Afrique. À son apogée, la société était évaluée à plus de 600 millions de dollars et bénéficiait du soutien d’investisseurs tels que 4DX Ventures, Tiger Global et Quona Capital.
Cependant, comme beaucoup de start-ups africaines en 2024, Wasoko a été confrontée à des difficultés opérationnelles, notamment une révision à la baisse de sa valorisation, des retraits régionaux et des réductions d’effectifs.
Dans son message publié sur LinkedIn, Yu a exprimé sa gratitude envers l’équipe, les investisseurs et les partenaires de Wasoko, déclarant qu’il était « éternellement fier » de leurs réalisations.
Il a également fait part de son intention de déménager en Inde et de se concentrer sur des projets personnels, notamment son rôle au sein de Malengo, une organisation à but non lucratif qui se consacre à l’accès à l’éducation pour les étudiants défavorisés.
Conclusion
Le départ de Yu marque la fin d’un chapitre important pour Wasoko et met en évidence une tendance plus large dans l’écosystème technologique africain : le passage d’une gestion dirigée par le fondateur à une gestion professionnelle à mesure que les start-ups mûrissent et se développent.


