L’Afrique détient près de 30 % des réserves mondiales de minéraux indispensables aux technologies à faible émission de carbone, telles que l’énergie solaire, les véhicules électriques, le stockage par batteries, l’hydrogène vert et l’énergie géothermique.
Introduction
Cette richesse minérale considérable prend une importance croissante dans le contexte de l’accélération de la transition énergétique mondiale.
Selon la Fondation Mo Ibrahim, la production de minéraux clés comme le lithium, le graphite et le cobalt devrait augmenter de près de 500 % d’ici 2050. Cependant, pour que le continent tire pleinement profit de ces ressources, il est crucial de dépasser le modèle traditionnel d’extraction et d’exportation des matières premières brutes.
Lors du Sommet africain sur le climat 2025 à Addis-Abeba, les dirigeants africains ont souligné la nécessité d’une industrialisation verte fondée sur la transformation locale des ressources.
Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA), a insisté sur l’importance d’investir dans les industries à forte valeur ajoutée et de renforcer la coopération régionale.
Un exemple concret de cette dynamique est l’initiative BEV (Battery and Electric Vehicle), lancée en République démocratique du Congo et en Zambie, visant à créer des zones économiques spéciales dédiées à la fabrication de composants pour batteries électriques.
Par ailleurs, la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) joue un rôle clé dans la construction de chaînes de valeur régionales et la réduction de la dépendance extérieure.
Conclusion
Pour soutenir cette évolution, l’UNECA promeut également l’Alliance future des minéraux critiques africains, qui ambitionne d’élaborer une stratégie commune afin que les ressources du continent renforcent sa souveraineté économique sans générer de nouvelles vulnérabilités.


