L’Afrique connaît l’une des transformations urbaines les plus rapides du monde. Avec plus de 1,46 milliard d’habitants et des villes qui s’étendent à une vitesse sans précédent, les besoins de mobilité du continent augmentent rapidement — créant à la fois d’énormes défis et des opportunités sans égales pour les innovateurs de la mobilité électrique (e-mobilité).
Lors de la Semaine africaine de la mobilité électrique 2025, Charlène Kouassi, Directrice de Movin’On Afrique, a partagé ses perspectives sur la façon dont le continent peut saisir ce moment crucial pour construire un avenir des transports plus propre et plus inclusif.
Un continent en mouvement
Les villes africaines croissent deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Alors que 44,5 % des Africains vivent en zone urbaine aujourd’hui (contre 57 % au niveau mondial), l’urbanisation a augmenté de +32,7 % entre 2015 et 2023.
Malgré sa taille, l’Afrique reste sous-motorisée — avec seulement 51 véhicules pour 1 000 habitants, contre une moyenne mondiale de 218. Pourtant, cet écart souligne le potentiel immense et inexploité de solutions de mobilité abordables.
Pendant ce temps, les indicateurs économiques montrent un progrès constant. Le PIB par habitant du continent s’élève à 1 994 USD, contre 13 337 USD au niveau mondial, tandis que la croissance du PIB global de +22 % depuis 2015 correspond presque à la moyenne mondiale.
« Ce n’est pas une histoire de limitation — c’est une histoire d’accélération », a déclaré Kouassi.
🌫️ Le défi : la dépendance aux combustibles fossiles et aux véhicules importés
Les systèmes de transport africains restent fortement dépendants des carburants importés et des véhicules à moteur à combustion interne (MCI) d’occasion, exposant les économies aux prix volatiles et aux risques d’approvisionnement.
Les subventions aux carburants fossiles s’élèvent à 199 USD par habitant — bien en deçà de la moyenne mondiale de 813 USD.
Les émissions du transport atteindent 375 millions de tonnes CO₂e, moins de la moitié du total mondial, mais augmentent rapidement.
La pollution de l’air tue 1,1 million de personnes par an sur le continent, dont 110 000 morts dues aux accidents de la circulation routière.
« Le coût de la pollution est dévastateur », a souligné Kouassi. « L’électrification n’est pas facultative — elle est urgente. »
⚡ L’opportunité : faire un bond technologique grâce à l’électrification
Le retard de départ de l’Afrique en matière de motorisation à grande échelle peut s’avérer être une bénédiction déguisée. Avec des systèmes de mobilité urbaine encore en formation, le continent a une chance de faire un bond technologique direct vers les transports électriques plus propres et plus intelligents.
Les véhicules électriques à deux et trois roues (VE) pilotent déjà l’adoption, en particulier au Rwanda, au Kenya et au Bénin, où les flottes de livraison et commerciales deviennent électriques.
Bien que les énergies renouvelables dans les transports représentent actuellement seulement 0,5 % (contre 4,6 % au niveau mondial), le vaste potentiel solaire de l’Afrique offre un chemin clair pour rattraper rapidement. Des pays comme l’Éthiopie, le Kenya et le Rwanda prennent des mesures audacieuses — interdisant les importations de MCI, offrant des incitations fiscales pour les VE et investissant dans les infrastructures de recharge.
💡 Conduire la transition : EV24.africa
Au cœur de cette transformation se trouve EV24.africa, faisant partie de l’écosystème AUTO24.africa / AfriCar Group soutenu par Stellantis Moyen-Orient et Afrique.
La mission de l’entreprise : rendre la mobilité électrique accessible, fiable et abordable pour les consommateurs et les entreprises du continent.
EV24.africa :
Démocratise l’accès grâce aux modèles d’achat, de location et d’échange de flottes.
Exploite plus de 90 plateformes numériques rejoignant plus de 100 millions d’Africains chaque année pour renforcer la sensibilisation et la confiance.
S’associe aux gouvernements, aux entreprises énergétiques et aux fabricants pour étendre les réseaux de recharge et les options de financement.
Augmente rapidement son activité dans plus de 20 pays — de la Côte d’Ivoire au Rwanda, d’Afrique du Sud au Maroc — mettant sur le marché des voitures électriques, des SUV et des motos.
La route à suivre
La transformation e-mobilité de l’Afrique est menée par sa jeunesse, ses entrepreneurs et ses innovateurs. Comme l’a noté Kouassi, « Le voyage ne sera pas facile — mais l’opportunité est sans précédent. »
Avec un investissement croissant, un alignement politique et une adoption technologique, le continent est en passe de redéfinir la mobilité mondiale.
L’avenir de la mobilité électrique en Afrique commence maintenant. Conduisons-le ensemble.


