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Corriger la carte : L’UA plaide pour une représentation exacte de l’Afrique sur les cartes mondiales

L’Union africaine préconise l’adoption d’une nouvelle norme cartographique pour remédier à ce qu’elle décrit comme une représentation déformée et marginale du continent.

Sur la célèbre carte de Mercator, l’Afrique apparaît à peine plus grande que le Groenland. En réalité, l’Afrique est 15 fois plus grande, couvrant 30,37 millions de kilomètres carrés, contre 2,16 millions pour le Groenland.

Introduction

Selon Selma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’UA, cette distorsion contribue à une perception erronée de l’Afrique comme un continent « marginal », alors qu’elle est la deuxième plus grande région du monde, avec 54 pays et plus d’un milliard d’habitants.

La campagne « Correct The Map », lancée par Africa No Filter et Speak Up Africa, vise à introduire le modèle de carte Equal Earth 2018 dans les programmes scolaires africains et à encourager son utilisation par les organisations internationales. La Banque mondiale a déjà commencé à utiliser Equal Earth pour certaines cartes statiques et réduit sa dépendance à Mercator pour les cartes web.

Développée en 1569 par Gerardus Mercator pour faciliter la navigation navale à l’époque du commerce triangulaire, la projection de Mercator conserve la forme des continents mais en déforme la taille.

Les régions proches des pôles apparaissent agrandies, tandis que les régions proches de l’équateur, comme l’Afrique et l’Amérique du Sud, sont comprimées.Cette distorsion continue de dominer dans les manuels scolaires et les médias aujourd’hui.

L’Union africaine espère que cette réforme de la cartographie servira d’outil pour « redonner à l’Afrique sa place légitime » sur la scène mondiale. Elle prévoit de collaborer avec les États membres et les principales organisations internationales pour conduire ce changement.

Conclusion

 

Le succès de cette initiative dépendra toutefois de son adoption par les ministères africains de l’éducation, des choix des organisations internationales et de la mise à jour des outils de cartographie en ligne, où Mercator reste la valeur par défaut, notamment sur les applications mobiles comme Google Maps.

Ecrit par Eya Rziga

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