Les startups en Afrique australe, notamment en Afrique du Sud, continuent d’attirer des investissements conséquents malgré un contexte économique complexe. Avec 94 M€ levés au premier trimestre 2025, la région reste un acteur clé du financement en Afrique, aux côtés du Kenya, du Nigeria et de l’Égypte. Les secteurs phares incluent la fintech (46 % des fonds), l’intelligence artificielle (14 %), et les technologies liées au climat (12 %), montrant un intérêt croissant pour des solutions locales et durables.
Points clés :
- Afrique du Sud en tête : 22 % des financements africains, avec des levées majeures comme Naked (38 M$).
- Fintech dominante : Répond aux besoins locaux, notamment en inclusion financière.
- Évolution des financements : Montée en puissance des financements par dette (+55 % en 2025), tandis que les investisseurs deviennent plus sélectifs.
- Concentration géographique : 83 % des fonds dirigés vers 4 pays principaux.
Les startups misent sur des modèles solides et des partenariats stratégiques pour surmonter les défis, tandis que les investisseurs privilégient des entreprises matures. L’année 2026 s’annonce comme une période d’ajustement et de consolidation pour cet écosystème en pleine transformation.
Données de financement 2025 : chiffres et évolutions
Total des fonds levés en 2025
En 2025, les startups en Afrique australe ont connu des financements variés. L’Afrique du Sud, moteur économique de la région, a attiré environ 94 millions d’euros au premier trimestre, représentant 22 % des investissements sur l’ensemble du continent.
À l’échelle africaine, les startups ont levé entre 267 et 433 millions d’euros au cours du premier trimestre 2025, selon les estimations. Ces chiffres marquent une diminution de 5 à 8,4 % par rapport à la même période en 2024, reflétant une approche plus sélective des investisseurs. Les tours de table sont moins nombreux mais plus conséquents, les investisseurs misant davantage sur des projets solides et prometteurs.
Malgré ce contexte, certaines levées de fonds se démarquent par leur ampleur. Wave, par exemple, a obtenu 117 millions d’euros pour renforcer l’inclusion financière, tandis que StraTech, une fintech sud-africaine, a bénéficié d’un financement de VEA Capital Partners pour élargir ses solutions d’infrastructure. Cette dynamique se reflète également dans la répartition régionale des financements, comme détaillé ci-dessous.
Comparaison de l’Afrique australe avec les autres régions
L’Afrique australe conserve sa place parmi les « Big Four », les régions africaines les mieux financées, mais elle fait face à une concurrence croissante. La répartition régionale des investissements met en lumière cette réalité :
| Région | Financement S1 2025 | Part du total (%) | Évolution vs 2024 |
|---|---|---|---|
| Afrique australe | ~94 M€ (Afrique du Sud) | 22 | Stable/légère baisse |
| Afrique de l’Est | ~94 M€ (Kenya) | 24 | Stable |
| Afrique de l’Ouest | ~94 M€ (Nigeria) | 24 | Stable |
| Afrique du Nord | 57 M€ (Égypte) | 14 | Légère baisse |
| Autres régions | 93 M€ | 16 | Variable |
Ces chiffres montrent une concentration marquée des financements autour des quatre principales économies africaines, qui à elles seules absorbent plus de 80 % des investissements. Bien que l’Afrique australe tienne son rang, elle doit composer avec un marché de plus en plus polarisé.
Principaux facteurs influençant les niveaux de financement
Les évolutions du financement en Afrique australe en 2025 s’expliquent par plusieurs facteurs structurels. Les investisseurs privilégient désormais des startups bien établies, avec des modèles économiques solides. Cela se traduit par une baisse du nombre de startups financées : 49 startups ont levé 401 millions d’euros entre avril et juin 2025, contre 55 startups pour 267 millions d’euros sur la même période.
La fintech reste le secteur dominant, captant 46 % des financements au premier trimestre 2025. Ce leadership s’explique par la maturité du secteur et son rôle essentiel dans l’inclusion financière. Les investisseurs recherchent également des entreprises capables de prouver leur efficacité opérationnelle et leur potentiel de revenus durables.
Le contexte économique global a également un impact. En 2024, les startups africaines ont levé un total de 1,03 milliard d’euros, soit une nette diminution par rapport à 2023. Cette baisse pousse les entrepreneurs à repenser leurs stratégies, en mettant davantage l’accent sur la rentabilité plutôt que sur une croissance rapide.
Répartition sectorielle : où va l’argent
Secteurs les plus financés en 2025
En 2025, les investissements en Afrique australe montrent une nette domination de la fintech, qui capte 46 % des financements au premier trimestre. Parmi les levées notables, LemFi a récolté 53 millions de dollars, tandis que Naked a obtenu 38 millions de dollars.
L’intelligence artificielle se positionne en deuxième place avec 14 % des financements. Les startups spécialisées dans ce domaine, particulièrement nombreuses en Afrique du Sud, ont levé au total 1,2 milliard de dollars au cours des six dernières années. Cette dynamique s’appuie sur des politiques nationales favorisant l’innovation technologique.
Le secteur de la ClimaTech arrive en troisième position, attirant 12 % des investissements. Cet intérêt est soutenu par des fonds tels qu’AfricInvest. La finance durable, qui représente 10 % des financements, illustre également cette tendance, avec des opérations marquantes comme la levée de Wave pour 117 millions d’euros en juin 2025, visant à renforcer l’inclusion financière. Les 18 % restants se répartissent entre des secteurs comme l’agritech, la logistique et l’e-commerce, témoignant d’une diversification des opportunités pour les investisseurs.
Pourquoi ces secteurs attirent les investissements
La fintech domine grâce à sa capacité à répondre aux défis locaux, notamment l’inclusion financière. En Afrique australe, la demande pour des solutions comme le paiement mobile et les services bancaires numériques est forte, et ces modèles économiques, déjà éprouvés, offrent des perspectives intéressantes de rentabilité.
L’attrait pour l’intelligence artificielle s’explique par un soutien politique marqué, notamment en Afrique du Sud, où des programmes gouvernementaux encouragent l’innovation. Les startups d’IA séduisent également par leur potentiel de scalabilité et leur aptitude à résoudre des problèmes complexes dans des domaines variés comme la santé, l’éducation ou l’agriculture.
Pour la ClimaTech, l’urgence climatique mondiale et les engagements en matière de durabilité jouent un rôle clé. Les investisseurs, notamment ceux spécialisés dans l’impact, privilégient des projets qui allient viabilité économique et bénéfices environnementaux. Cela inclut des initiatives dans les énergies renouvelables et d’autres solutions vertes.
Tableau comparatif des financements sectoriels
| Secteur | Part du financement (%) | Croissance annuelle (%) | Levées majeures en 2025 |
|---|---|---|---|
| Fintech | 46 | +32 | LemFi (53 M$), Naked (38 M$) |
| Intelligence artificielle | 14 | +18 | Diverses levées en Afrique du Sud |
| ClimaTech | 12 | +20 | Projets soutenus par AfricInvest |
| Finance durable | 10 | +15 | Wave (117 M€) |
| Autres secteurs | 18 | Variable | Agritech, logistique, e-commerce |
Ces données mettent en lumière une forte concentration des financements sur la fintech et les secteurs en pleine expansion. Les principaux segments affichent des croissances à deux chiffres, reflétant un écosystème en pleine effervescence, bien que les investisseurs soient devenus plus sélectifs. Parallèlement, les financements mensuels moyens ont bondi, passant de 133 millions de dollars au premier semestre 2024 à 237 millions de dollars sur la même période en 2025.
En outre, les modes de financement se diversifient. Le financement par actions a progressé de 79 %, atteignant 950 millions de dollars au premier semestre 2025, tandis que le financement par dette a augmenté de 55 %, atteignant 400 millions de dollars.
Analyse par pays : financement par localisation
Pays leaders en financement de startups
L’Afrique du Sud reste en tête du financement des startups en Afrique australe. Avec près de 100 millions USD levés au premier trimestre 2025, le pays capte 22 % des financements africains, un chiffre notamment porté par des transactions majeures comme celle de Naked, qui a récolté 38 millions USD. Les secteurs dominants, tels que la fintech, l’intelligence artificielle et la mobilité, continuent d’attirer un grand nombre d’investissements. Cette dynamique place l’Afrique du Sud parmi les « Big Four » africains, aux côtés du Kenya, du Nigeria et de l’Égypte, confirmant son rôle clé sur le continent.
Maurice, bien que derrière l’Afrique du Sud en termes de montants levés, occupe une place stratégique dans la région. Le pays bénéficie d’un cadre réglementaire favorable et ambitionne de devenir un hub financier important. En 2025, Maurice a accueilli le Forum bancaire d’Afrique australe, renforçant son image de centre d’innovation et de finance durable.
Le Botswana et la Namibie, quant à eux, concentrent leurs efforts sur des secteurs spécifiques comme l’agritech, la fintech et l’énergie. Cependant, leurs financements restent modestes, chacun levant moins de 10 millions USD. Ces chiffres reflètent les priorités et les dynamiques économiques propres à chaque pays.
Tableau comparatif des performances par pays
| Pays | Financement T1 2025 (USD) | % du total africain | Nombre de deals | Secteurs dominants | Croissance/2024 |
|---|---|---|---|---|---|
| Afrique du Sud | ~100 M | 22 % | Élevé | Fintech, IA, mobilité | Stable/légère baisse |
| Maurice | <20 M (estimé) | Faible | Faible | Finance durable, IA | Croissance |
| Botswana | <10 M (estimé) | Très faible | Très faible | AgriTech, Fintech | Stable |
| Namibie | <10 M (estimé) | Très faible | Très faible | Énergie, Fintech | Stable |
Dans l’ensemble, ces résultats s’inscrivent dans une tendance continentale où 83 % des financements sont concentrés sur les quatre principaux marchés africains.
Facteurs de succès des pays performants
Les performances des pays leaders s’expliquent par des facteurs structurels solides. L’Afrique du Sud, par exemple, bénéficie d’un écosystème technologique avancé, soutenu par des universités prestigieuses, des incubateurs bien établis et un marché intérieur conséquent. Les politiques publiques qui encouragent l’innovation, notamment dans l’intelligence artificielle, jouent également un rôle central pour attirer les investisseurs.
La stabilité réglementaire est un autre facteur déterminant. Les investisseurs privilégient des environnements où les règles sont claires et prévisibles, et l’Afrique du Sud offre un cadre juridique bien développé qui inspire confiance aux fonds internationaux.
De son côté, Maurice se positionne comme un hub financier régional grâce à sa stratégie axée sur la finance durable et l’innovation. Sa stabilité politique et son cadre législatif attractif en font une destination prisée pour ceux qui cherchent à investir en Afrique australe.
Enfin, la tendance des investisseurs à se concentrer sur des entreprises matures favorise les écosystèmes déjà bien développés. Cette consolidation du capital explique en partie pourquoi des marchés émergents comme le Botswana et la Namibie peinent à attirer des financements significatifs, malgré leur potentiel de croissance.
Types d’investissements et investisseurs majeurs
Méthodes de financement courantes
En observant les tendances récentes, on distingue quatre principales méthodes de financement en Afrique australe : l’investissement en equity, le financement par dette, le capital-risque et les subventions publiques. Durant le premier semestre 2025, un total de 1,4 milliard de dollars a été levé, dont 950 millions via l’equity (+79 %) et 400 millions via la dette (+55 %).
L’equity reste prédominant, représentant environ 70 % des fonds levés. Cette méthode offre aux startups un accès à des capitaux importants sans nécessiter de remboursement immédiat. En prime, elles bénéficient souvent du soutien stratégique des investisseurs. Cependant, cette approche entraîne une dilution du capital, ce qui peut limiter le contrôle des fondateurs sur leur entreprise.
Le financement par dette, en forte progression, constitue désormais près de 30 % des fonds levés au cours de cette période. Il permet aux entrepreneurs de conserver une plus grande autonomie dans la gestion de leur entreprise, bien qu’il implique des obligations de remboursement qui peuvent peser sur leur trésorerie.
Enfin, les subventions publiques et programmes gouvernementaux complètent l’écosystème. Ces aides non-dilutives, souvent orientées vers des secteurs stratégiques, apportent un soutien institutionnel essentiel tout en évitant les contraintes de remboursement. Elles renforcent la dynamique générale de l’écosystème entrepreneurial.
Investisseurs clés et leur impact
L’écosystème d’investissement repose sur un mélange d’acteurs internationaux, de fonds régionaux spécialisés comme AfricInvest et ATG Samata, ainsi que de branches de corporate venture. Ces investisseurs jouent un rôle crucial en orientant les capitaux vers des secteurs et des entreprises prometteurs.
Un exemple marquant est celui de VEA Capital Partners, un fonds régional actif en Afrique du Sud. En juin 2025, ce fonds a investi dans StraTech, une startup sud-africaine spécialisée dans les infrastructures fintech. Ce type d’investissement illustre l’intérêt croissant des fonds régionaux pour des solutions technologiques adaptées aux besoins locaux.
En 2025, les investisseurs privilégient de plus en plus les startups ayant fait leurs preuves dans des secteurs résilients comme la mobilité. Cette stratégie met l’accent sur des entreprises affichant une trajectoire claire vers la rentabilité et une solide présence sur le marché.
Tableau comparatif des méthodes de financement
| Méthode de financement | Avantages principaux | Inconvénients principaux |
|---|---|---|
| Equity (cession de parts) | Accès à des capitaux importants, soutien stratégique des investisseurs | Dilution du capital, perte partielle de contrôle |
| Dette | Autonomie préservée, pas de dilution, remboursement planifié | Pression sur la trésorerie, risque financier accru |
| Capital-risque (VC) | Accélération de croissance, expertise sectorielle, vaste réseau | Exigences élevées, forte pression sur la performance |
| Subventions publiques | Pas de remboursement, soutien institutionnel | Montants souvent limités, critères stricts d’éligibilité |
Cette diversité dans les approches de financement témoigne de la maturité croissante de l’écosystème entrepreneurial. En 2025, les levées de fonds se concentrent sur un nombre réduit de startups à fort potentiel, avec des montants moyens par tour en hausse. Cette évolution marque un contraste avec l’année 2024, qui avait été plus difficile sur le plan du financement. Ces tendances mettent en lumière l’évolution continue du paysage financier dans la région.
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Défis et prédictions d’avenir
Principaux défis pour les startups
L’écosystème entrepreneurial en Afrique australe traverse une période marquée par une forte instabilité, mettant en lumière des obstacles structurels importants. En début 2025, le nombre de startups ayant obtenu des financements a chuté de près de 50 % par rapport à l’année précédente, reflétant des difficultés croissantes à accéder aux capitaux.
Un des problèmes majeurs reste la concentration du marché. Les investissements se dirigent de plus en plus vers un petit nombre d’entreprises bien établies, laissant les jeunes startups en phase d’amorçage dans une situation précaire. De plus, cette concentration est souvent géographiquement limitée aux marchés traditionnels.
Les fluctuations mensuelles dans les levées de fonds révèlent également la fragilité du système. Par exemple, en mars 2025, seulement 50 millions de dollars ont été levés, un des montants mensuels les plus faibles depuis 2020. Cette instabilité complique la planification stratégique des entrepreneurs, qui doivent constamment naviguer dans une incertitude financière.
Un autre défi de taille est la dépendance excessive aux investisseurs internationaux. Cette situation expose les startups aux risques liés aux fluctuations monétaires et aux changements de politiques internationales. Le manque d’investisseurs institutionnels locaux suffisamment développés limite encore davantage leurs options de financement. Dans ce contexte, les entrepreneurs s’efforcent de diversifier leurs ressources pour mieux gérer ces risques.
Comment les startups s’adaptent et survivent
Pour faire face à ces défis, les entrepreneurs d’Afrique australe adoptent des stratégies créatives et pragmatiques. La diversification des sources de financement est devenue une priorité. De plus en plus de startups combinent equity, emprunts et subventions publiques pour limiter leur dépendance à une seule source de capitaux.
Un autre axe d’adaptation est l’amélioration de la gouvernance et de la transparence. Les récentes faillites dans le secteur ont mis en lumière l’importance de renforcer les structures internes pour rassurer les investisseurs et éviter des crises similaires.
Les partenariats stratégiques se révèlent également efficaces. En collaborant avec d’autres entreprises, les startups peuvent partager les risques et accéder à de nouveaux marchés, tout en évitant une dilution excessive du capital. Cette approche leur permet de croître de manière plus stable et durable.
Tendances attendues pour 2026
Les stratégies d’adaptation mises en place aujourd’hui devraient s’intensifier en 2026. Selon les experts, l’écosystème continuera de se consolider, avec des investissements de plus en plus orientés vers les startups ayant prouvé leur viabilité économique. Les secteurs fintech et climatech devraient particulièrement bénéficier de cette sélectivité accrue, représentant déjà une part importante des investissements en 2025, avec 32 % pour la fintech et une partie significative des 26 % alloués à l’IA et aux technologies climatiques.
Le financement par emprunt, qui a atteint 400 millions de dollars au premier semestre 2025 avec une hausse de 55 %, devrait continuer à croître. Par ailleurs, de nouveaux pôles géographiques, comme le Togo, pourraient émerger, même si les marchés traditionnels resteront les principaux bénéficiaires des investissements.
Les politiques publiques joueront un rôle clé dans cette évolution. Les gouvernements capables de mettre en place des réglementations favorables, des incitations fiscales et des partenariats public-privé auront davantage de chances d’attirer des investissements et de réduire la dépendance aux capitaux internationaux.
Enfin, la professionnalisation de l’écosystème devrait s’accélérer. Les investisseurs exigeront une transparence et une gouvernance renforcées, particulièrement après les difficultés rencontrées en 2025, malgré les montants records levés cette année-là.
FinTech : les business models qui se développent et s’exportent en Afrique
Résumé : principales conclusions sur les tendances de financement
L’analyse du financement des startups en Afrique australe en 2025 met en lumière un écosystème en mutation, caractérisé par une sélection plus rigoureuse et une quête d’efficacité accrue. Malgré un contexte mondial complexe, la région démontre une capacité d’adaptation impressionnante grâce à des ajustements stratégiques notables.
Les montants globaux de financement enregistrent une légère diminution, mais cette baisse s’accompagne d’une concentration sur les projets les plus prometteurs. Résultat : une augmentation des tickets moyens, reflétant un intérêt accru pour les startups les plus solides. Par ailleurs, le financement par emprunt se démarque avec 400 millions de dollars levés au premier semestre 2025, soit une hausse de 55 %. Ce changement illustre une évolution vers un écosystème plus mature et diversifié dans ses sources de financement. Ces tendances obligent entrepreneurs et investisseurs à revoir leurs priorités pour privilégier une croissance durable.
Cependant, la répartition géographique reste un défi majeur : 83 % des financements sont concentrés dans quatre pays – le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte. Une exception notable cette année est le Togo, qui s’est hissé dans le top 5 grâce à la levée de 30 millions de dollars par Gozem. Cette percée montre que les marchés secondaires peuvent également tirer leur épingle du jeu.
Pour les entrepreneurs, l’accent doit désormais être mis sur la rentabilité et l’optimisation des opérations. Les startups qui prospèrent sont celles qui adaptent leur modèle économique aux nouvelles réalités, en privilégiant une croissance mesurée plutôt qu’une expansion rapide. Du côté des investisseurs, 2025 offre des opportunités intéressantes, notamment grâce à des valorisations plus basses qui permettent une entrée sur le marché à des conditions attractives. Par ailleurs, la gouvernance et la transparence continuent de s’améliorer, renforçant la confiance dans l’écosystème.
Ces évolutions laissent entrevoir un avenir prometteur : l’écosystème devrait gagner en solidité et en maturité en 2026, créant un environnement plus résilient capable de prospérer malgré les incertitudes économiques globales.
FAQs
Pourquoi le secteur de la fintech domine-t-il le financement des startups en Afrique australe ?
En Afrique australe, le secteur de la fintech s’impose comme un acteur majeur dans le financement des startups. Plusieurs raisons expliquent cet engouement. D’abord, les solutions proposées par les fintechs répondent à des besoins pressants, notamment l’accès limité aux services bancaires traditionnels. Ce défi, bien réel dans la région, attire naturellement l’attention des investisseurs en quête de projets à fort impact.
Par ailleurs, la large adoption des technologies mobiles dans cette partie du continent joue un rôle clé. Elle permet de déployer des services financiers numériques à une échelle impressionnante, rendant ces solutions accessibles à une population plus vaste, y compris dans des zones éloignées.
Les fintechs se distinguent également par leur contribution à l’inclusion financière. Elles offrent des alternatives modernes pour les paiements, les prêts ou encore les assurances, comblant ainsi les lacunes dans les zones rurales ou mal desservies. Cet équilibre entre impact social et potentiel économique séduit les investisseurs, qui voient dans ces innovations une opportunité à la fois rentable et porteuse de changements positifs.
Comment les startups d’Afrique australe surmontent-elles les défis liés à la répartition inégale des financements ?
Les startups en Afrique australe déploient diverses approches pour surmonter les défis liés à la concentration géographique des financements. Beaucoup s’appuient sur des incubateurs et accélérateurs régionaux pour étendre leur réseau et se connecter à des investisseurs situés au-delà de leur région immédiate.
D’autres choisissent d’adopter des modèles économiques originaux et des solutions technologiques conçues pour répondre aux besoins locaux. Ces initiatives attirent souvent l’intérêt des investisseurs internationaux, en quête de projets à fort potentiel. Par ailleurs, les partenariats entre startups et gouvernements jouent un rôle clé en facilitant l’accès aux financements dans des zones qui en sont traditionnellement privées.
Comment les politiques publiques et les incitations fiscales favorisent-elles l’investissement dans les startups en Afrique australe ?
Les politiques publiques et les incitations fiscales jouent un rôle déterminant pour attirer les investisseurs en Afrique australe. En allégeant la fiscalité et en simplifiant les démarches administratives, les gouvernements peuvent rendre l’environnement économique plus accueillant pour les entrepreneurs et les investisseurs.
Certaines initiatives, comme les subventions, les exonérations fiscales ou encore les programmes dédiés à l’innovation, sont particulièrement efficaces. Ces mesures permettent non seulement d’attirer des capitaux étrangers, mais aussi de dynamiser l’écosystème entrepreneurial local. En favorisant ces investissements, les startups de la région gagnent en compétitivité, ce qui leur ouvre davantage de portes sur les marchés internationaux.
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