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La fracture entre les sexes dans les start-ups les mieux financées d’Afrique

L’écosystème des start-ups africaines continue de susciter un intérêt considérable à l’échelle mondiale, avec plus de 2 200 start-ups ayant levé plus de 100 millions de dollars de fonds depuis 2019.

Introduction

Cependant, un examen plus approfondi des start-ups les plus financées en Afrique révèle un déséquilibre flagrant entre les sexes, en particulier aux plus hauts niveaux de direction.

Selon des données récentes d’Africa: The Big Deal, seules 3 des 100 start-ups africaines les plus financées ont actuellement une femme à leur tête en tant que PDG. Ces entreprises, Andela, Sabi et Cape Bio Pharms, font partie des rares exceptions dans une liste autrement dominée par les hommes.

Les femmes dirigent Andela, Sabi et Cape Bio Pharms depuis leur création, mais une seule femme, Carrol Chang, a été nommée PDG d’Andela en août 2024, après la croissance et le développement rapides de l’entreprise sous la direction de ses cofondateurs.

Bien que cela représente une avancée majeure pour le leadership féminin dans le monde des start-ups africaines, les chiffres restent décourageants. Trois autres entreprises, Gro Intelligence, Kobo360 et Lori, ont eu des femmes PDG dans le passé. Cependant, ces postes étaient temporaires, les femmes étant remplacées ou quittant leurs fonctions au bout de quelques années.

Le déséquilibre entre les sexes dans les équipes fondatrices des start-ups
La disparité entre les sexes ne se limite pas aux postes de direction. Parmi les 100 start-ups les plus financées, seules 16 entreprises peuvent se targuer d’avoir une équipe fondatrice diversifiée sur le plan du genre.

Pas moins de 84 des 100 start-ups les plus financées ont été fondées soit par un seul homme, soit par une équipe fondatrice exclusivement masculine, ce qui reflète une tendance omniprésente dans l’écosystème technologique et entrepreneurial africain.

Il est intéressant de noter que la majorité de ces start-ups à succès ont été cofondées par des équipes. Pas moins de 88 % de ces 100 entreprises ont été fondées par plusieurs personnes, le duo étant la configuration la plus courante (50 sur 100), suivi du trio (35 sur 100).

Il convient de noter que, malgré la nature collaborative des start-ups à succès, la tendance à la prédominance masculine dans les équipes persiste.

Aucune des start-ups du Top 100 n’a été fondée par une équipe entièrement féminine ou par une femme seule. Cela est significatif, surtout compte tenu de l’évolution rapide du débat sur les femmes dans l’entrepreneuriat et les postes de direction.

Une grande diversité de fondateurs, mais une représentation africaine limitée
Une autre discussion importante dans le paysage des start-ups africaines porte sur la représentation des fondateurs locaux par rapport aux fondateurs expatriés.

Bien que les données ne classent pas explicitement le pourcentage exact de fondateurs africains par rapport aux fondateurs non africains dans le Top 100, l’étude estime que 68 PDG des start-ups les plus financées pourraient être considérés comme « africains », c’est-à-dire ressortissants de pays africains ou personnes ayant des origines africaines importantes.

Cela suggère que, si les entrepreneurs nés en Afrique font des progrès significatifs dans le domaine des start-ups, un grand nombre de ces entreprises sont encore dirigées par des expatriés ou des personnes d’origine non africaine.

La question de la représentation a suscité des discussions sur la manière de favoriser un écosystème entrepreneurial plus inclusif, qui encourage les talents locaux et reconnaît la nécessité d’une plus grande diversité dans les postes de direction.

La voie à suivre : un appel au changement
Les écarts en matière de genre et de diversité dans les startups les plus financées d’Afrique soulignent la nécessité urgente d’un changement systémique. Le secteur des startups évolue rapidement, avec une augmentation des investissements dans les entreprises technologiques africaines.

Mais à mesure que ces entreprises se développent, il existe une demande croissante pour un leadership plus diversifié qui reflète la société qu’elles servent. Pour les femmes entrepreneurs et cadres, le chemin vers les postes de direction reste difficile, mais pas impossible.

La prochaine étape dans l’écosystème des start-ups africaines devrait se concentrer sur la promotion de l’égalité des sexes aux postes de direction, en apportant davantage de soutien et de ressources aux femmes fondatrices d’entreprises et en créant un environnement inclusif pour tous les types d’entrepreneurs.

Conclusion

À mesure que ces défis font l’objet d’une attention croissante, on peut espérer que l’avenir des start-ups africaines les plus prospères sera marqué par une représentation plus équilibrée des sexes et une plus grande diversité au sein des équipes de direction.

Ecrit par Eya Rziga

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