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La SEC inflige ue amende de 200 000 $ à un auditeur nigérian et interdit à son cabinet d’auditer des sociétés publiques américaines

Un auditeur nigérian et son cabinet comptable ont été condamnés à une amende totale de 200 000 dollars et se sont vu interdire d’auditer des entreprises publiques américaines en raison de leur implication dans un système de fraude massive lié à l’entreprise agro-financière Tingo Group.

Introduction

La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a annoncé qu’Olayinka Temitope Oyebola et son cabinet de Lagos, Olayinka Oyebola & ; Co. (Chartered Accountants), avaient accepté ces sanctions dans le cadre d’un règlement portant sur des accusations selon lesquelles ils auraient contribué à faciliter la fraude pluriannuelle orchestrée par le fondateur de Tingo, Dozy Mmobuosi.

Le 11 août 2025, un jugement définitif a été rendu par un tribunal fédéral de New York, qui a révélé que M. Oyebola et son entreprise avaient joué un rôle clé dans la tromperie des investisseurs. La plainte de la SEC, déposée l’année précédente, affirmait que les auditeurs avaient découvert que les dirigeants de Tingo avaient fabriqué des rapports d’audit portant la signature d’Oyebola pour les déposer auprès de la commission.

Au lieu de signaler cette activité frauduleuse, Oyebola aurait pris des mesures pour aider Mmobuosi et Tingo à dissimuler la fraude. La SEC a également déclaré qu’Oyebola avait fait des « déclarations inexactes importantes » à l’un des auditeurs ultérieurs de Tingo, ce qui a conduit les investisseurs, les régulateurs et le nouvel auditeur à se fier aux faux rapports.

Selon la SEC, l’aide de M. Oyebola a été cruciale pour permettre à M. Mmobuosi de continuer à perpétrer le stratagème, qui consistait à falsifier les résultats financiers de ses entreprises afin de frauder les investisseurs mondiaux.

Sans admettre ni nier les allégations de la SEC, M. Oyebola et son entreprise ont consenti à un jugement comprenant les sanctions suivantes :

  • Sanctions civiles : Une amende de 100 000 dollars pour Oyebola, ainsi qu’une amende supplémentaire de 100 000 dollars pour son entreprise ;
  • Injonctions permanentes : Il leur est définitivement interdit d’enfreindre les principales dispositions antifraude des lois fédérales américaines sur les valeurs mobilières ;
  • Suspension professionnelle : Oyebola et son cabinet sont suspendus de l’obligation de comparaître ou d’exercer devant la SEC en tant qu’experts-comptables. Ils peuvent demander à être réintégrés après six ans ;

Cette suspension les empêche effectivement d’auditer ou d’offrir des services comptables à toute société cotée en bourse aux États-Unis ou à toute société soumettant des documents à la SEC.

Les mesures prises à l’encontre des auditeurs constituent un développement important dans le sillage du scandale du groupe Tingo. Le groupe Tingo, qui était autrefois une entreprise très en vue cotée au Nasdaq et qui prétendait transformer l’agriculture africaine, a été dénoncé comme une « fraude massive » par la SEC à la fin de l’année 2023.

Le fondateur de la société, Dozy Mmobuosi, a été accusé d’avoir falsifié « presque tous les aspects » de l’entreprise, y compris ses finances et ses opérations.

Dans un jugement distinct rendu au début de l’année, Mmobuosi et ses entités ont été condamnés à payer plus de 250 millions de dollars de dommages et intérêts et ont été exclus de façon permanente du secteur des valeurs mobilières aux États-Unis. La société a depuis cessé ses activités.

L’affaire Oyebola est un exemple notable de l’importance croissante accordée par la SEC à la responsabilisation des « gardiens », tels que les auditeurs et les avocats, pour leur rôle dans la facilitation de la fraude financière, quel que soit l’endroit où ils sont basés.

Conclusion

En prenant des mesures à l’encontre d’un cabinet comptable nigérian, la SEC envoie un message clair : les professionnels qui permettent une mauvaise conduite sur les marchés américains s’exposent à de lourdes conséquences.

Pour l’écosystème technologique africain en pleine expansion, la saga Tingo et les mesures d’application qui en ont découlé sont un rappel brutal de l’importance cruciale d’une gouvernance d’entreprise solide et des risques significatifs associés à l’accès aux marchés de capitaux mondiaux.

Ecrit par Eya Rziga

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