L’économie gabonaise a connu une croissance de 3,1% en 2024, malgré une dette équivalente à 73,4% de son PIB. Selon le Rapport pays 2025 de la Banque africaine de développement ;(BAD), le Gabon doit lever environ 1,18 milliard de dollars par an pour stimuler la transformation structurelle et atteindre le statut de pays en développement de premier plan d’ici 2030.
Introduction
Une part importante de ce financement – 72,2 % – est destinée au développement des infrastructures. Le secteur de l’énergie nécessite 12 %, tandis que l’éducation aura besoin de 11,1 % des fonds totaux.
Cependant, la capacité du Gabon à mobiliser des ressources nationales reste faible, le pays n’ayant satisfait que 14,6 % de ses besoins de financement annuels, ce qui laisse un déficit de près d’un milliard de dollars.
La BAD prévient que le Gabon doit augmenter ses recettes fiscales de 4,5 points de pourcentage – de 11,9 % du PIB actuellement à environ 16,4 % – afin de combler ce déficit de financement par des mesures fiscales. Les recettes fiscales du Gabon sont considérablement inférieures à celles de ses voisins, tels que la Namibie (30,5 %), l’Afrique du Sud (24,9 %) et le Botswana (22,9 %).
En réponse à ces défis, le gouvernement gabonais a mis en place un Plan national de croissance et de développement (PNCD) pour la période 2026-2030, évalué à 10 000 milliards de francs CFA (17,7 milliards de dollars).
Henri Claude Oyima, ministre de l’Économie et des Finances du Gabon, a souligné : « Un taux de croissance de 2 ou 3 % n’est plus suffisant pour répondre à nos besoins, compte tenu de la croissance démographique, de l’inflation et de la demande sociale. Notre objectif clair est d’atteindre une croissance de 10 % à moyen terme. »
Conclusion
Pour financer ce plan ambitieux, le Gabon a l’intention d’utiliser des partenariats public-privé (PPP), d’émettre des obligations souveraines et d’accéder à des financements verts et climatiques.
Le gouvernement entend tirer parti de la solide réputation de crédit du pays pour attirer les investisseurs et les prêteurs.


