Eya Rziga
Selon l’indice 2025 Global Startup Ecosystem Index de StartupBlink, le Maroc est officiellement entré dans le top 10 des écosystèmes de startups africains, se classant 88e au niveau mondial.
Cela marque une amélioration de quatre points par rapport à sa 92e position en 2024, grâce à un taux de croissance de 23% d’une année sur l’autre – le plus élevé parmi les nations d’Afrique du Nord.
Comparaison régionale et continentale du Maroc
En Afrique du Nord, le Maroc occupe désormais la troisième place derrière l’Égypte (65e rang mondial) et la Tunisie (82e rang). Sur la scène africaine plus large, le Maroc occupe la 9e place, dépassant le Sénégal (92e), l’Ouganda (94e), le Rwanda (96e) et la Somalie (100e).
Cependant, il reste derrière les écosystèmes établis en Afrique du Sud (52e), au Kenya (58e), au Nigeria (66e), au Cap-Vert (75e), au Ghana (81e) et en Namibie (85e).
Aperçus au niveau des villes : Casablanca et Rabat en tête
Le Maroc s’enorgueillit d’avoir trois villes dans le top 1000 mondial des écosystèmes de startups. Casablanca se classe au 317e rang mondial, gagnant 42 places avec une croissance de plus de 40 % – l’expansion la plus rapide parmi les villes marocaines et l’une des plus fortes en Afrique du Nord.
Rabat affiche également une progression constante, gagnant sept places pour atteindre le 811e rang avec une croissance de plus de 20 %. À l’inverse, Agadir est en déclin, se classant désormais au 968e rang mondial, en raison de tendances de croissance négatives.
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Facteurs de croissance de l’écosystème marocain
L’essor du Maroc s’appuie sur plusieurs atouts stratégiques :
- Une population jeune et connectée au numérique : Une population jeune, nombreuse et technophile soutient l’activité entrepreneuriale et l’adoption de services numériques.
- Initiatives menées par le gouvernement : la stratégie Maroc numérique 2030 vise à accélérer la transformation numérique à l’échelle nationale, en améliorant l’infrastructure et le soutien aux startups.
- Climat d’investissement solide : Des fonds de capital-risque tels que UM6P Ventures, Maroc Numeric Fund et Innov Invest Fund soutiennent activement les startups en phase de démarrage, complétés par des incubateurs et des centres dynamiques tels que Impact Lab et StartUp Maroc.
- Accès au marché régional : l’environnement commercial stable et abordable du Maroc offre aux startups une passerelle vers les marchés nord-africains et plus largement africains.
Les défis à relever
Malgré les progrès réalisés, l’écosystème marocain est confronté à des obstacles majeurs :
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- Lacunes en matière de financement : bien que la disponibilité des capitaux s’améliore, de nombreuses startups ont encore du mal à obtenir un financement suffisant pour s’étendre à l’échelle internationale.
- Environnement réglementaire : les obstacles bureaucratiques et les politiques obsolètes entravent l’agilité et l’innovation, et nécessitent une réforme pour favoriser un écosystème plus favorable aux startups.
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Les perspectives du Maroc comparées à celles des leaders africains
L’Afrique du Sud et le Kenya continuent de dominer le classement des écosystèmes de startups en Afrique, l’Afrique du Sud étant classée 52e au niveau mondial et le Kenya 58e.
Le Nigeria (66e) et l’Égypte (65e) conservent également de solides positions, reflétant des écosystèmes bien établis soutenus par des marchés et des pools d’investisseurs plus importants.
Conclusion
Les taux de croissance constants à deux chiffres du Maroc, en particulier à Casablanca, signalent un potentiel de progrès accéléré.
S’il parvient à relever les défis en matière de financement et de réglementation, le Maroc pourrait combler le fossé qui le sépare de ces écosystèmes africains de premier plan dans les années à venir.
