Le Sénat nigérian a approuvé en deuxième lecture le projet de loi sur la transition vers les véhicules électriques et la mobilité verte, marquant ainsi une étape importante vers la modernisation des secteurs automobile et énergétique du pays.
Parrainé par le sénateur Orji Uzor Kalu, ce projet de loi vise à supprimer progressivement les véhicules à essence au profit des véhicules électriques (VE) tout en favorisant la durabilité environnementale. Il propose un cadre national visant à stimuler la fabrication locale de VE, faisant ainsi du Nigeria un acteur clé de l’industrie des véhicules électriques en Afrique.
Dans le cadre de sa stratégie, le projet de loi propose des mesures incitatives aux importateurs, aux investisseurs et aux utilisateurs de véhicules électriques, notamment des exonérations fiscales, des exonérations de droits d’importation, des allègements fiscaux sur les routes, des exonérations de péages et des subventions.
L’objectif est d’encourager les investissements locaux et internationaux dans le marché en pleine croissance des véhicules électriques.
Dans le but de renforcer la production locale, le projet de loi impose des règles strictes aux constructeurs automobiles étrangers. Il leur impose notamment de s’associer à des assembleurs nigérians de véhicules électriques, de créer des usines d’assemblage locales dans un délai de trois ans et de s’approvisionner à hauteur d’au moins 30 % auprès de fournisseurs locaux.
Le non-respect de ces dispositions pourrait entraîner de lourdes sanctions financières, notamment des amendes pouvant atteindre 250 millions de nairas par infraction, tandis que les importateurs de véhicules électriques sans licence s’exposent à des sanctions de 500 millions de nairas et à une éventuelle confiscation de leurs marchandises.
Le projet de loi impose également aux assembleurs de véhicules électriques de produire au moins 5 000 unités par an, dans le respect des normes techniques et de sécurité internationales. Cette initiative vise à positionner le Nigeria comme le premier constructeur de véhicules électriques en Afrique, en s’appuyant sur le succès d’entreprises locales telles qu’Innoson, qui a dévoilé son premier véhicule électrique fabriqué au Nigeria en 2024.
Alors que le marché des véhicules électriques au Nigeria est en pleine croissance (on estime qu’il y a entre 15 000 et 20 000 véhicules électriques dans le pays, avec plus de cinq entreprises de véhicules électriques en activité), le pays reste confronté à d’importants défis en matière d’infrastructures.
Pour y remédier, le projet de loi oblige toutes les stations-service à installer des bornes de recharge pour véhicules électriques et prévoit des subventions gouvernementales et des crédits d’impôt pour les investisseurs dans les infrastructures de recharge.
Cette mesure vise à supprimer l’un des principaux obstacles à l’adoption des véhicules électriques, ouvrant la voie à un avenir plus propre et plus durable pour les transports au Nigeria.
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