Eya Rziga
La Banque centrale du Nigéria (CBN) aurait ordonné à des entreprises fintech comme Moniepoint, OPay, Kuda Bank et Palmpay de restreindre les ouvertures de nouveaux comptes.
Cette mesure intervient après le récent gel de 1 146 comptes bancaires liés à des transactions de change non autorisées, dans le but de prévenir d’autres activités illégales.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les tentatives d’ouverture de nouveaux comptes auprès de certaines de ces fintechs se heurtent au message suivant : “Sign up is currently unavailable. Veuillez revenir plus tard.”
Toutefois, les comptes existants restent opérationnels pour les transactions entrantes et sortantes.
Le gouvernement nigérian a intensifié sa lutte contre la fraude ces derniers temps. Le 26 avril 2024, une Haute Cour fédérale a accordé une ordonnance provisoire demandée par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) pour geler au moins 1 146 comptes bancaires appartenant à des particuliers et à des entreprises soupçonnés de s’être livrés à des opérations de change illégales. L’enquête de l’EFCC porte sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
En octobre dernier, Fidelity Bank, une banque commerciale nigériane, a pris une mesure similaire en limitant les transactions aux fintechs telles que Moniepoint, Kuda, OPay et PalmPay, par crainte d’une augmentation de la fraude.
En outre, en décembre 2023, OPay et PalmPay ont imposé l’utilisation de numéros d’identité nationaux (NIN) et de numéros de vérification bancaire (BVN) avant de générer des portefeuilles, à la suite de rapports faisant état d’ouvertures de comptes frauduleuses à partir d’identités de personnes peu méfiantes.
