En 2025, les incubateurs et accélérateurs africains jouent un rôle clé dans le soutien aux startups locales. Ils offrent bien plus que du financement : mentorat, formations, accès aux marchés internationaux et espaces de travail. Voici une sélection des structures les plus influentes :
- ActivSpaces (Cameroun) : Trois centres (Douala, Buea, Bangangté), spécialisés dans les TIC, l’agrobusiness et la santé. Programme phare : Activation Boot Camp.
- MEST Africa (Ghana) : Formation pour entrepreneurs dès l’idée initiale, avec des financements jusqu’à 250 000 $. Focus sur la fintech, l’edtech et l’IA.
- CTIC Dakar (Sénégal) : Plus de 176 entreprises accompagnées, avec des programmes régionaux et un accent sur les fintechs et solutions numériques.
- La Fabrique (Burkina Faso) : Soutien aux entreprises sociales, avec une attention particulière au secteur agroalimentaire.
- iLab Liberia (Liberia) : Formation en TIC et incubation de startups, avec un programme dédié aux PME.
Tendances 2025 :
- Secteurs prioritaires : fintech, agritech, IA, énergies renouvelables.
- Hausse des financements : +40 % par rapport à 2024, atteignant 920 M€ entre janvier et mai.
- Programmes axés sur la durabilité et l’innovation dans les marchés francophones et anglophones.
Ces structures transforment l’avenir entrepreneurial africain en connectant startups locales et opportunités globales.
la dynamique des incubateurs en Afrique
1. ActivSpaces (Cameroun)

Créé en 2010, ActivSpaces s’appuie sur plus de 15 ans d’expérience pour soutenir les entrepreneurs camerounais. Avec plus de 60 startups accompagnées, cet incubateur dispose de trois centres stratégiquement situés à Douala, Buea et Bangangté, offrant un accès facilité à ses services. Ces initiatives se traduisent par des actions concrètes et une gamme complète de prestations, que nous détaillons ci-dessous.
Impact et réalisations
ActivSpaces est derrière des réussites notables comme Maviance et Jumia. L’incubateur a également organisé trois éditions de la conférence Silicon Mountain, contribuant à positionner le Cameroun comme un acteur clé dans le domaine des technologies.
Services et programmes d’accompagnement
L’incubateur propose des espaces de coworking gratuits, équipés d’une connexion internet haut débit et d’autres ressources essentielles. Son programme phare, Activation Boot Camp, accompagne les startups prometteuses sur une période de six mois, en les aidant à accélérer leur financement et leur développement commercial. En parallèle, ActivSpaces soutient la création et la promotion de produits novateurs.
Secteurs d’expertise
Avec une expertise couvrant 12 secteurs majeurs, ActivSpaces intervient dans des domaines tels que l’agrobusiness, les technologies propres, l’éducation, la santé, les TIC, et bien d’autres encore.
« L’avenir de l’économie camerounaise est entre les mains des entrepreneurs, en particulier des entrepreneurs orientés technologie ».
Cette ambition se reflète dans l’accompagnement de startups variées comme Bee, Cyberzone, Katika, Bisquiterie Bobo et Ejara, qui témoignent de la diversité des projets soutenus et de leur potentiel à transformer l’économie locale.
2. MEST Africa (Ghana)

Créé pour bâtir des entreprises technologiques capables de rivaliser à l’échelle mondiale, MEST Africa s’est imposé comme un acteur clé dans l’écosystème technologique ghanéen. Avec plus de 2 000 entrepreneurs formés et des investissements dépassant les 30 millions de dollars, cette institution joue un rôle de passerelle entre l’Afrique et la Silicon Valley.
Approche d’investissement et accompagnement
MEST Africa adopte une stratégie qui sort des sentiers battus. Contrairement à beaucoup d’autres, l’organisation mise sur les entrepreneurs avant même qu’ils n’aient une idée concrète.
"We invest in entrepreneurs even before they have an idea."
- Katie Sarro, MEST Business Development Director
Les financements proposés oscillent entre 50 000 $ et 250 000 $, permettant aux entreprises en phase précoce de lancer leurs activités et de se développer. Cette méthode a porté ses fruits : plus de 90 startups ont bénéficié de ces investissements, et l’écosystème MEST a permis la création de plus de 750 emplois. Ce modèle favorise aussi l’émergence de programmes ciblés, que nous explorons ci-dessous.
Programmes spécialisés et initiatives
En plus de son soutien financier, MEST Africa propose des initiatives adaptées aux besoins des entrepreneurs. En avril 2025, en collaboration avec la Mastercard Foundation, l’organisation a sélectionné 12 entreprises EdTech pour la deuxième cohorte du Mastercard Foundation EdTech Fellowship. Ce programme de six mois inclut des entreprises comme TECHAiDE, MooslaTrain et Scribble Works Publishing House. La première cohorte avait déjà eu un impact sur plus de 136 798 apprenants pendant sa période d’accélération.
"In Ghana, EdTech is not just about innovation – it’s about creating equal opportunities for every student, no matter where they live. It empowers teachers with the tools they need to inspire, and it prepares our youth for a future where digital skills are essential."
- Angela Duho, Program Manager at MEST Africa
En parallèle, MEST a lancé le programme AI Startup, offrant jusqu’à 100 000 $ de financement en pré-amorçage pour les startups sélectionnées.
Réalisations marquantes et impact
Des entreprises comme Dropifi, Asoriba, MeQasa, Kudobuzz et SAYeTECH illustrent le succès de l’approche MEST. Ces startups ont généré plus de 750 emplois et attiré des financements conséquents. En 2013, Dropifi est devenue la première startup africaine à rejoindre 500startups. MeQasa, une plateforme immobilière, s’est imposée comme un leader au Ghana et a étendu ses services à travers l’Afrique de l’Ouest. SAYeTECH, dirigée par Theodore Ohene-Botchway, a remporté le MEST Africa Challenge 2024, décrochant un financement de 50 000 $.
Vision panafricaine et collaborations internationales
MEST Africa ne se limite pas au Ghana. L’organisation soutient des entrepreneurs de tout le continent et s’appuie sur des partenariats avec des experts internationaux issus d’entreprises comme OpenAI, Perplexity, Google et Meltwater.
"Africa has world-class tech talent, and it’s time that AI solutions built on the continent reach users everywhere. MEST is proud to contribute to this reality through our training and incubation program that equips talent from across Africa with training and mentoring from international experts for the development of globally relevant AI Software."
- Emily Fiagbedzi, Director, MEST AI Startup Program
Cette vision tournée vers le monde se reflète dans les réussites concrètes des startups issues de son écosystème.
3. CTIC Dakar (Sénégal)

Depuis son lancement en 2011, le Centre des Technologies de l’Information et de la Communication de Dakar (CTIC) s’est affirmé comme un acteur incontournable dans le paysage entrepreneurial d’Afrique de l’Ouest. Né d’un partenariat public-privé piloté par FICTIS, le réseau des incubateurs TIC au Sénégal, le CTIC transforme des idées en entreprises viables et prospères.
Un écosystème structuré pour soutenir l’innovation
Le CTIC Dakar se distingue par une organisation bien pensée et des résultats impressionnants. À ce jour, il a accompagné plus de 176 entreprises et startups, formé 2 400 entrepreneurs et organisé plus de 1 200 ateliers. Placé sous l’égide du ministère de l’Économie et des Finances pour l’administration et du ministère des TIC pour l’aspect technique, l’incubateur bénéficie d’un cadre institutionnel solide. Cette structuration lui permet de mettre en œuvre un programme de mentorat efficace et rigoureux.
Une approche centrée sur l’accompagnement et le mentorat
Le CTIC privilégie un accompagnement sur mesure et de longue durée. Selon Isidore Mbodj, directeur général du CTIC, ce soutien personnalisé et le mentorat constant permettent aux startups de disposer des outils nécessaires pour structurer leurs projets et s’imposer sur le marché.
Cette démarche englobe à la fois l’élaboration d’un modèle économique solide et l’intégration des startups dans un écosystème dynamique, propice à leur réussite.
Un exemple de succès : ByFilling

ByFilling, une agence spécialisée dans le marketing entrant et la conversion numérique, illustre parfaitement l’impact du CTIC. Parmi les premières startups incubées, l’entreprise dirigée par Mohamed Diallo a bénéficié d’un accompagnement stratégique qui lui a permis de structurer son offre commerciale. Grâce à ce soutien, ByFilling a accumulé des distinctions, devenant la meilleure agence numérique d’Afrique de l’Ouest. Avec l’aide du projet Netherlands Trust Fund, elle a obtenu la certification ISO 9001, ouvrant la voie à son expansion internationale. Ce parcours reflète l’efficacité du modèle d’accompagnement du CTIC.
Une portée régionale et des investissements ciblés
Le CTIC ne se limite pas au Sénégal. Avec le Jambar Tech Lab, un programme d’accélération régional, il soutient des produits numériques prometteurs sur le marché africain. L’incubateur s’illustre également par ses investissements stratégiques : en décembre 2024, il a investi dans LAfricaMobile, un fournisseur de solutions de messagerie cloud, qui a levé 2,2 millions de dollars lors d’un tour de financement de série A. Par ailleurs, Eyone a reçu un financement de 145 000 dollars sous forme de dette conventionnelle.
Focus sur les secteurs émergents
En élargissant son influence régionale, le CTIC s’oriente aussi vers des domaines porteurs. Pour 2025, il concentre ses efforts sur des secteurs comme les applications d’entreprise et les technologies agroalimentaires. Présent dans 6 pays et ayant soutenu environ 34 startups, le CTIC Dakar continue de jouer un rôle central dans l’écosystème entrepreneurial en Afrique de l’Ouest.
4. La Fabrique (Burkina Faso)

Située à Ouagadougou, La Fabrique joue un rôle central dans l’écosystème entrepreneurial du Burkina Faso, avec un accent mis sur les entreprises sociales et responsables en Afrique de l’Ouest. Contrairement aux incubateurs classiques souvent axés sur la technologie, elle adopte une approche globale visant à repenser les modèles économiques et les modes de production, d’échange et de consommation.
Une orientation en phase avec les priorités nationales
La Fabrique concentre ses efforts sur le secteur agroalimentaire, en soutenant particulièrement les producteurs agricoles pour promouvoir des pratiques commerciales plus équitables et inclusives. Cette spécialisation reflète les réalités économiques du Burkina Faso, où l’agriculture et l’exploitation minière – notamment l’or – jouent un rôle prépondérant. Avec plus de 40 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté national, l’incubateur répond à un besoin pressant d’initiatives entrepreneuriales ayant un impact social significatif. Fidèle à cette vision, La Fabrique propose un accompagnement structuré pour maximiser l’impact de ses projets.
Un accompagnement sur mesure
L’incubateur offre un soutien complet, incluant du coaching stratégique, des opportunités de mise en réseau, du mentorat et un appui financier. En juillet 2025, en collaboration avec Africalia, La Fabrique a lancé un programme d’un an pour soutenir 10 espaces culturels à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Ce programme vise à structurer des modèles économiques durables grâce à un accompagnement stratégique et financier.
Pour La Fabrique, l’entrepreneuriat est un véritable moteur de changement, comme le résume leur philosophie :
« La force la plus puissante pour le changement est une nouvelle idée entre les mains d’un véritable entrepreneur ».
Des résultats tangibles et des objectifs ambitieux
L’incubateur ambitionne d’accompagner 10 entreprises à fort impact dans le commerce de détail et de collaborer avec des partenaires comme ICI, RMO Job Center et Talent 2 Africa pour organiser deux forums de recrutement visant à attirer de nouveaux talents .
Une success story : TECO²
TECO² (Toiture Écologique et Économique) est un exemple des réussites soutenues par La Fabrique. Fondée en 2018 par l’ingénieur Calvin Tiam, cette entreprise transforme les déchets plastiques en produits utiles comme des meubles, des toitures et des balises. Avec un financement initial de 60 000 € (65 000 $) obtenu grâce à Investisseurs et Partenaires (I&P), TECO² a pu augmenter sa capacité de production, sécuriser son approvisionnement en matières premières et optimiser ses systèmes de gestion, de marketing et de vente.
Alliances stratégiques et formation des talents
Pour enrichir l’écosystème entrepreneurial, La Fabrique collabore avec des écoles de commerce et de gestion, permettant aux étudiants d’acquérir une expérience concrète au sein d’entreprises à impact. Cette initiative contribue à former une nouvelle génération d’entrepreneurs conscients des enjeux sociaux et environnementaux. Cela s’inscrit dans un contexte où la croissance économique du Burkina Faso, estimée à 4 % en 2024, repose sur les secteurs des services et de l’agriculture. Ces partenariats renforcent durablement le tissu entrepreneurial du pays.
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5. iLab Liberia (Liberia)

Installé à Monrovia, iLab Liberia joue un rôle clé dans le paysage technologique du Liberia depuis 2011. Cette organisation à but non lucratif se distingue par son approche communautaire et son engagement à utiliser la technologie comme levier de développement pour le pays.
Une mission tournée vers l’avenir du Liberia
iLab Liberia s’efforce de renforcer l’écosystème technologique national. Comme l’explique Carter Draper, directeur national par intérim :
« Le Liberia étant un pays en développement, utiliser la technologie pour développer ma nation est mon rêve le plus cher ».
Pour concrétiser cette vision, l’organisation offre un soutien technique destiné à améliorer les compétences des jeunes en matière de TIC. Elle agit comme un centre technologique local, fournissant un accès à des ressources variées : données ouvertes, technologies web, assistance ICT spécialisée, et bien plus encore, grâce à une équipe de bénévoles passionnés.
Une expertise adaptée aux besoins locaux et régionaux
L’incubateur se concentre sur des domaines essentiels tels que le développement web et mobile, l’analyse de données, la cartographie géospatiale et la programmation. Ses solutions technologiques sont conçues pour répondre aux spécificités des projets ouest-africains.
Parmi les initiatives proposées, on trouve des plateformes mobiles pour collecter et analyser des données, des outils en ligne pour encourager l’engagement citoyen et des solutions numériques sur mesure. Ces services soutiennent des projets collaboratifs, comme l’espace d’innovation iCampus.
Un soutien concret pour les startups
iLab Liberia offre un programme d’incubation de 6 mois qui inclut un financement initial, des espaces de travail et un mentorat assuré par des entrepreneurs chevronnés. Depuis sa création, l’organisation a formé plus de 3 500 Libériens à travers 300 formations et événements publics.
Elle a également supervisé des enquêtes impliquant plus de 30 000 participants, démontrant sa capacité à gérer des projets de grande ampleur, même dans des zones rurales.
iCampus : un lieu d’innovation et de collaboration
En partenariat avec Accountability Lab Liberia, iLab cogère iCampus Liberia, un espace partagé dédié aux entrepreneurs technologiques et aux organisations. Ce lieu encourage la collaboration entre startups, agences gouvernementales et organisations travaillant sur des projets combinant technologie, responsabilité sociale et innovation.
Une initiative marquante : le programme MSMEs Growth Accelerator
En 2025, iCampus Liberia a lancé la cinquième édition de son programme d’accélération pour les micro, petites et moyennes entreprises (MSMEs). Chaque cohorte précédente a reçu une subvention de 40 000 $ (37 000 €), avec un focus particulier sur l’agriculture et les coopératives. Ce programme repose sur des partenaires spécialisés comme AgroTech Liberia, Business Startup Center Monrovia, GrowthAfrica et East Africa Market Development Associates.
Des partenariats solides et un impact national
iLab Liberia collabore avec des acteurs majeurs tels que l’USAID, la Banque mondiale, GIZ, Humanity United et l’Institut démocratique national. L’organisation travaille également avec le gouvernement libérien sur des projets technologiques axés sur l’accès à l’information, la gouvernance ouverte, les élections, la paix et la sécurité, ainsi que les urgences sanitaires et climatiques.
Grâce à ces collaborations, iLab Liberia joue un rôle essentiel en reliant le secteur privé, les institutions publiques et la société civile, contribuant ainsi à structurer et dynamiser durablement l’écosystème technologique du Liberia.
Tableau comparatif
Voici un récapitulatif des caractéristiques principales de plusieurs incubateurs et accélérateurs, conçu pour vous aider à choisir celui qui correspond le mieux à vos besoins entrepreneuriaux.
| Incubateur/Accélérateur | Localisation | Secteurs prioritaires | Types de soutien | Structure du programme | Financement disponible |
|---|---|---|---|---|---|
| ActivSpaces | Douala, Buea, Yaoundé (Cameroun) | Fintech, e-commerce, agritech, solutions numériques | Espaces de coworking, mentorat, formation, accès réseau | Programmes flexibles, événements réguliers | Financement participatif, concours |
| MEST Africa | Accra (Ghana), expansion régionale | Fintech, healthtech, edtech, solutions mobiles | Formation intensive, mentorat, financement, accès marché | Programme Seed (50 000 € – 230 000 €), Express, Scale | 46 000 € à 230 000 € selon programme |
| CTIC Dakar | Dakar (Sénégal) | Fintech, e-gouvernance, solutions numériques, blockchain | Incubation, formation technique, mentorat, networking | Programmes de 6 à 12 mois | Subventions et financements participatifs |
| La Fabrique | Ouagadougou (Burkina Faso) | Agritech, fintech, solutions durables, innovation sociale | Accompagnement personnalisé, formation, mentorat | Cycles d’incubation de 6 mois | Financement initial et subventions |
| iLab Liberia | Monrovia (Liberia) | Développement web/mobile, analyse de données, cartographie | Formation technique, mentorat, espaces collaboratifs | Programme d’incubation de 6 mois, MSMEs Growth Accelerator | 37 000 € par cohorte (MSMEs) |
Ces informations reflètent les tendances sectorielles actuelles et anticipées pour 2025.
Tendances sectorielles en 2025
Les secteurs mentionnés s’inscrivent dans les dynamiques émergentes du continent. En janvier 2025, les startups africaines ont connu une hausse impressionnante de leurs financements, atteignant 267 millions d’euros, soit une augmentation de 240 %. Cette croissance est portée par des domaines tels que la fintech, les énergies renouvelables, l’agritech, le e-commerce et la gestion des déchets.
L’agritech, par exemple, évolue rapidement grâce à des innovations comme Darli de Farmerline, un chatbot basé sur l’IA qui fournit des conseils aux agriculteurs dans plusieurs langues. Dans le domaine des énergies renouvelables, PowerGen a levé plus de 46 millions d’euros pour développer des solutions solaires en Afrique.
Modèles de financement diversifiés
Les modèles de financement varient selon les structures. Par exemple, MEST Africa propose des tickets allant de 46 000 € à 230 000 €, tandis que iLab Liberia finance chaque cohorte à hauteur de 37 000 €. Entre janvier et mai 2025, les startups africaines ont levé plus de 920 millions d’euros, marquant une progression de 40 % par rapport à 2024.
Impact géographique et spécialisation
Chaque incubateur ou accélérateur s’appuie sur une expertise locale pour maximiser son impact. ActivSpaces, par exemple, exploite la position stratégique du Cameroun en Afrique centrale pour soutenir ses entrepreneurs. MEST Africa, basé au Ghana, bénéficie de l’écosystème technologique avancé du pays pour développer des solutions innovantes. De son côté, iLab Liberia adapte ses programmes aux besoins spécifiques du marché libérien, offrant un accompagnement sur mesure qui répond aux attentes des entrepreneurs locaux. Ces approches ciblées renforcent leur rôle dans le paysage de l’innovation en Afrique.
Conclusion
Les incubateurs et accélérateurs africains jouent un rôle central dans la transformation de l’écosystème technologique du continent. Entre janvier et mai 2025, les startups africaines ont levé plus de 920 millions d’euros, marquant une hausse de 40 % par rapport à 2024. Cette progression souligne l’impact crucial de ces structures d’accompagnement.
En 2025, une tendance notable est l’essor des hubs francophones. Un exemple marquant est le programme Llama Impact Accelerator de Meta, qui, en juin 2025, s’est étendu au Sénégal, rejoignant des pays comme le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud. Cette expansion reflète une reconnaissance accrue du potentiel des marchés francophones.
« L’Afrique n’est pas seulement l’avenir – c’est un présent plein de promesses et de potentiel. Chez Meta, nous croyons que l’IA open-source est la clé pour libérer ce potentiel, en démocratisant l’innovation et en créant une technologie qui sert véritablement les besoins de communautés diverses », affirme Balkissa Idé Siddo, Directrice des Politiques Publiques pour l’Afrique subsaharienne chez Meta.
Les partenariats internationaux renforcent également l’impact de ces initiatives. Par exemple, Meta collabore avec des agences nationales d’innovation en Afrique subsaharienne, tandis que Google for Startups Accelerator Africa connecte les startups locales à des investisseurs et partenaires mondiaux. Ces alliances stratégiques ouvrent des opportunités globales aux entrepreneurs africains.
La durabilité s’impose comme une priorité. En 2023, environ 790 millions d’euros ont été investis dans des ventures liées au climat. En réponse, le Google for Startups Accelerator Africa a lancé en 2025 une nouvelle piste dédiée aux startups spécialisées dans les énergies renouvelables, la gestion des déchets et la résilience climatique.
L’intelligence artificielle est également au cœur de cette évolution. Elle transforme les processus internes des incubateurs, de la sélection des startups au mentorat, tout en optimisant l’analyse des marchés. Ces avancées technologiques renforcent l’efficacité des programmes et leur impact global.
Pour réussir dans cet écosystème en pleine mutation, il est essentiel de privilégier des programmes intégrant la durabilité et l’IA. Avec le financement par dette représentant 11 % du total en 2023, les entrepreneurs doivent se concentrer sur la rentabilité et évaluer soigneusement les réseaux d’investisseurs, de mentors et de partenaires stratégiques proposés par ces programmes.
Ces structures ne se contentent pas de soutenir des startups : elles redéfinissent l’avenir technologique de l’Afrique, en créant un écosystème innovant, connecté et en phase avec les grands enjeux mondiaux. Elles démontrent comment l’innovation locale, alliée à des partenariats globaux, peut construire un avenir technologique prometteur pour le continent.
FAQs
Quels secteurs d’activité les incubateurs et accélérateurs en Afrique privilégient-ils pour 2025, et pourquoi ces choix sont-ils stratégiques ?
Les incubateurs et accélérateurs en Afrique s’intéressent particulièrement à des secteurs comme la fintech, la santé, l’agritech, l’éducation, l’énergie renouvelable, la cybersécurité et la mobilité électrique. Ces domaines sont au cœur des priorités car ils répondent à des besoins essentiels tout en offrant des opportunités de développement économique et social.
Prenons la fintech, par exemple : elle joue un rôle clé dans l’inclusion financière, surtout dans une région où une grande partie de la population n’a pas encore accès aux services bancaires traditionnels. De leur côté, l’agritech et la santé s’efforcent d’améliorer la sécurité alimentaire et l’accès aux soins. Quant à l’énergie renouvelable et à la mobilité électrique, ils apportent des solutions concrètes face aux défis climatiques et énergétiques. En soutenant ces secteurs stratégiques, les programmes d’incubation et d’accélération stimulent l’innovation locale et attirent des capitaux étrangers, contribuant ainsi au renforcement de l’écosystème entrepreneurial africain.
Comment les incubateurs et accélérateurs en Afrique favorisent-ils l’innovation durable pour accompagner la croissance des startups locales ?
Le rôle des incubateurs et accélérateurs africains dans l’innovation durable
En Afrique, les incubateurs et accélérateurs jouent un rôle essentiel pour soutenir les startups engagées dans des solutions écologiques et sociales. Ils proposent des programmes spécifiques axés sur des domaines tels que la Greentech, l’économie circulaire et les technologies propres, des secteurs au cœur des enjeux actuels.
Ces structures accompagnent les entrepreneurs de manière globale : elles offrent des financements adaptés, mettent à disposition des mentors expérimentés et ouvrent des portes vers des marchés internationaux. En se concentrant sur des projets ayant un impact positif, elles participent à une croissance économique qui prend en compte les défis environnementaux et sociaux du continent.
Ce soutien permet aux startups africaines de développer des solutions innovantes tout en contribuant à un avenir plus durable et équitable pour la région.
Quels avantages les startups africaines peuvent-elles tirer des partenariats internationaux, et en quoi ces collaborations favorisent-elles leur développement ?
Les partenariats internationaux : un levier pour les startups africaines
Les startups africaines ont beaucoup à gagner des partenariats internationaux. Ces collaborations leur ouvrent des portes vers des financements essentiels, des marchés mondiaux et des technologies avancées, des éléments clés pour stimuler leur croissance et renforcer leur compétitivité. En s’associant à des acteurs étrangers, elles bénéficient également d’une meilleure visibilité sur la scène internationale, ce qui les aide à intégrer des réseaux influents et à envisager une expansion à l’échelle globale.
Mais ce n’est pas tout. Ces partenariats jouent aussi un rôle crucial dans le transfert de compétences et de technologies. Cela ne se limite pas à renforcer les capacités des startups elles-mêmes : cela contribue aussi à la diversification des économies locales et à la création d’emplois dans les communautés. En attirant davantage d’investissements étrangers, ces collaborations renforcent l’écosystème entrepreneurial africain tout en ouvrant la voie à des initiatives innovantes et durables.
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