Eya Rziga
En ce moment, en Ouganda, la société de mobilité électrique Zembo met en place quatre stations de recharge solaires et hybrides sur le long de l’autoroute Kamapala-Masaka. Grâce à ces installations, les conducteurs de motos électriques augmenteront leurs revenus quotidiens et contribueront à réduire la qualité de l’air dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Comptant 700 000 “boda boda” sur les chemins de Kampala, les motos-taxis fournissent 5 % des emplois en Ouganda. Zembo veut bouleverser ce milieu en le rendant plus écologique. La start-up de la mobilité vient en effet d’inaugurer quatre nouvelles stations de changement de batterie pour ses motos électriques.
Au minimum trois de ses kiosques utilisent l’énergie solaire. Un autre met en charge les batteries des motos électriques avec de l’électricité produite à partir de l’énergie solaire hybride. Ces bornes d’échange sont implantées sur le long de l’axe Kamapala-Masaka (120 km). Les récentes installations de la start-up ont reçu le soutien financier de la Deutsche Gesellschaft für Internation Zusammenarbeit (GIZ), l’agence allemande de coopération internationale au développement, et de Powering Renewable Energy Opportunities (Preo), un programme de financement des énergies renouvelables soutenu par la Fondation Ikea et UK Aid. Preo est mis en œuvre par le Carbon Trust et Energy 4 Impact.
Ce projet créera aussi 20 emplois techniques avec 250 motos électriques transportant 800 passagers par jour, la startup fondée en 2019 par Étienne Saint-Sernin et Daniel Dreher réalise 10 000 remplacements de batteries par mois grâce à ses 27 bornes de recharge déjà opérationnelles. Un intérêt qui donne la possibilité à chaque conducteur de faire jusqu’à 3 euros d’économie sur l’essence et qui évite des émissions d’au moins 276kg de CO2.
La stratégie de Zembo est de se placer comme l’un des principaux opérateurs d’échange de batteries dans le pays en créant un réseau national de stations de recharge, notamment dans les zones hors réseau qui sont difficiles pour les conducteurs de se procurer du carburant à un prix abordable et encore plus difficiles à trouver de l’électricité.
Source : agence ecofin
