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Tendances de financement des fintechs en phase de démarrage en Afrique

Le secteur de la fintech en Afrique connaît une croissance rapide, portée par les solutions financières numériques destinées aux communautés mal desservies.

Entre 2020 et 2024, le nombre d’entreprises fintech a plus que doublé, et d’ici 2025, le secteur devrait générer 230 milliards de dollars de revenus.

Après un effondrement du financement de 2022 à 2024, le financement des fintechs en phase de démarrage a rebondi en 2025, avec 1 milliard de dollars levés au cours du premier semestre, soit une augmentation de 40 % par rapport à la même période en 2024.

Les principales tendances sont les suivantes :

  • Reprise du financement: Une baisse de 52 % du financement (2022-2024) s’est transformée en croissance en 2025.
  • Focus sectoriel: Les paiements, les prêts et les transferts de fonds sont en tête des investissements, avec un intérêt émergent pour la wealthtech, la blockchain et l’insurtech.
  • Activité des investisseurs: Les fonds locaux et les acteurs internationaux alimentent la croissance, le financement par l’emprunt devenant populaire.
  • Plaques tournantes régionales: Le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya dominent le financement, mais des marchés comme le Rwanda et le Sénégal gagnent du terrain.

Des défis subsistent, notamment des obstacles réglementaires, un financement local limité et des lacunes en matière d’infrastructure. Cependant, avec des utilisateurs d’internet mobile qui devraient atteindre 475 millions d’ici 2025, les startups fintech ont un énorme potentiel pour étendre les services financiers à travers l’Afrique.

Montants des financements et taux de croissance

En 2024, la fintech représentait près de la moitié des investissements des startups africaines, ce qui témoigne de sa forte position sur le marché. Le secteur a levé 1,4 milliard de dollars, représentant 60 % de l’ensemble du financement par actions. Cela représente une augmentation de 59 % du financement total et de 16 % du nombre d’opérations par rapport à 2023.

Les entreprises en phase d’amorçage ont joué un rôle important, contribuant à 69 % du volume des transactions, mais ne recevant que 22 % du financement total par actions. Il est intéressant de noter que si la taille moyenne des tickets d’amorçage a augmenté de 26 % pour atteindre 1,6 million de dollars, le nombre total d’opérations est passé de 337 à 315, soit une baisse de 7 %.

En ce qui concerne les financements de série A, le tableau est contrasté : le nombre d’opérations a augmenté de 13 %, passant de 86 à 97, mais la taille moyenne des tickets a chuté de 18 %, poursuivant ainsi un déclin amorcé en 2022.

Ces tendances mettent en évidence l’évolution de la dynamique du financement des fintechs et fournissent une toile de fond pour comprendre comment le ralentissement général du financement a affecté le secteur.

Effets du ralentissement du financement entre 2022 et 2024

Entre 2022 et 2024, les opérations de capital-risque dans la fintech ont chuté de 52 %, et l’investissement global dans le secteur a chuté de 37 %. Au cours du seul premier semestre 2024, le financement a chuté de 51 %, passant de 864 millions de dollars en 2023 à 419 millions de dollars.

Ce ralentissement a entraîné des changements structurels, notamment une diminution du nombre d’opérations de série A et B, un allongement des délais de collecte de fonds et une augmentation du nombre de cycles d’extension. Les taux de conversion entre les phases d’amorçage et de série A et les phases ultérieures ont également chuté au cours des deux dernières années.

Malgré ces difficultés, on observe des signes de reprise. Les investisseurs locaux se mobilisent et un nombre croissant de startups en phase d’amorçage et de série A créent un pipeline pour la croissance future.

Cependant, seulement 5 % des startups africaines financées par des fonds d’amorçage parviennent à obtenir un financement de série A – un chiffre inférieur de 85 % à la moyenne mondiale.

Pourtant, parmi celles qui réussissent, 90 % des startups fintech de série A en 2023 ont déclaré des marges brutes supérieures à 50 %. Ces tendances brossent un tableau complexe de la résilience du secteur et de l’évolution du paysage de l’investissement.

Principaux secteurs Fintech bénéficiant d’investissements

Même au milieu des défis de financement, des secteurs spécifiques de la fintech continuent d’attirer des investissements importants. Les paiements, les prêts et les transferts de fonds restent les pierres angulaires de la transformation financière numérique de l’Afrique. Les modèles de prêt alternatifs, y compris les services d’achat immédiat et de paiement différé, se développent rapidement, en particulier parmi les petites et moyennes entreprises.

Dans le même temps, de nouveaux domaines tels que les solutions logicielles, la wealthtech, l’insurtech et les services de blockchain gagnent du terrain, ce qui laisse présager une évolution vers des produits financiers plus avancés. Au Nigéria, par exemple, de nombreuses startups fintech se concentrent fortement sur les paiements et les solutions de transfert de fonds.

Conclusion

La technologie joue également un rôle essentiel. L’intelligence artificielle est utilisée pour améliorer la détection des fraudes, automatiser la conformité et fournir des services financiers personnalisés.

Parallèlement, la technologie blockchain contribue à rationaliser les paiements transfrontaliers et à réduire les coûts. Avec des utilisateurs d’internet mobile en Afrique qui devraient atteindre près de 475 millions d’ici 2025, le potentiel pour la fintech d’étendre sa portée et son impact est énorme.

Ecrit par Eya Rziga

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