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Top 15 des startups africaines les plus prometteuses à suivre en 2025

Top 15 des startups africaines les plus prometteuses à suivre en 2025
Top 15 des startups africaines les plus prometteuses à suivre en 2025

L’écosystème des startups africaines en 2025 est en pleine expansion, avec des levées de fonds records et des innovations dans des secteurs clés comme la fintech, l’agritech, et la logistique. Malgré une baisse des investissements entre 2022 et 2024, le marché connaît une reprise impressionnante, avec 289 millions de dollars levés en janvier 2025, soit une hausse de 240 % par rapport à 2024. Voici un aperçu des entreprises qui redéfinissent les industries sur le continent.

Points clés :

  • Fintech en tête : Flutterwave, Chipper Cash, et Paystack dominent avec des solutions de paiements transfrontaliers et d’inclusion financière.
  • Agritech en croissance : Twiga Foods et Farmcrowdy modernisent l’agriculture avec des outils technologiques et des modèles de financement participatif.
  • Logistique et mobilité : Kobo360 et Max.ng révolutionnent la chaîne d’approvisionnement et le transport en Afrique.
  • Commerce électronique et énergies propres : Jumia et M-KOPA se démarquent par leurs innovations dans le e-commerce et l’accès à l’énergie.

Chiffres marquants :

  • Plus de 1,35 milliard de dollars levés au premier semestre 2025.
  • 60 % des financements concentrés au Nigeria, Kenya, Égypte et Afrique du Sud.
  • La fintech représente 30,3 milliards de dollars de marché potentiel d’ici fin 2025.

Ces startups transforment les défis locaux en opportunités économiques, tout en attirant des investisseurs internationaux. Découvrez comment elles impactent les secteurs clés et pourquoi elles sont incontournables cette année.

La vérité surprenante des start-ups en Afrique

1. Flutterwave

Flutterwave

Flutterwave, fondée par Olugbenga "GB" Agboola, a bouleversé le paysage des paiements transfrontaliers en Afrique. Cette entreprise nigériane, désormais classée parmi les licornes, a développé une infrastructure qui connecte l’Afrique au reste du monde.

Une technologie au service des paiements

Flutterwave propose une gamme d’outils technologiques, notamment une API JavaScript, des SDK et des plugins, qui simplifient l’intégration de diverses méthodes de paiement. Ces outils permettent aux entreprises d’accepter des paiements par carte bancaire, portefeuille mobile ou compte bancaire dans plusieurs pays africains.

Leur modèle Payment-as-a-Service (PaaS) facilite la création de solutions fintech ou l’ajout de services financiers à des produits existants. Parmi ses produits phares, on trouve Barter by Flutterwave, qui permet aux particuliers d’envoyer et de recevoir de l’argent à l’international ou encore de régler des factures. En parallèle, leur service Fintech As A Service (FaaS) offre aux entreprises la possibilité d’intégrer des services financiers en quelques minutes.

"Nous aidons les solopreneurs à recevoir des paiements avec nos liens de paiement, aidons les petites et moyennes entreprises à recevoir des paiements avec Flutterwave Store et Checkout, et facilitons les versements et collectes pour les clients entreprises comme Uber." – Olugbenga Agboola

Ces initiatives illustrent l’impact concret de Flutterwave sur le secteur des paiements, soutenu par des performances impressionnantes.

Un acteur clé de l’économie africaine

Flutterwave joue un rôle moteur dans la transformation économique de l’Afrique. Chaque jour, la plateforme gère 500 000 paiements et 20 millions d’appels API, couvrant plus de 30 devises et ayant traité plus de 630 millions de transactions à ce jour.

Son influence dépasse les paiements. Par exemple, le secteur du e-commerce, où Flutterwave est actif, devrait contribuer à hauteur de 180 milliards de dollars au PIB africain d’ici la fin de l’année. De plus, les dépenses de consommation en Afrique devraient atteindre 3 000 milliards de dollars dans les cinq prochaines années.

Un cas concret : lorsque Uber faisait face à des difficultés pour gérer les paiements par carte à Lagos, Flutterwave a collaboré avec Access Bank pour proposer une solution de paiement locale adaptée.

Une présence qui s’étend sur tout le continent

Flutterwave opère dans la majorité des pays africains, avec plus de 150 intégrations couvrant 50 pays. L’entreprise connecte les marchés africains tout en s’adaptant aux particularités locales.

Elle sert aujourd’hui plus d’un million d’entreprises et prend en charge plus de 15 méthodes de paiement. Un fait marquant : près de 50 % de ses clients ont pu recevoir des paiements sur de nouveaux marchés en 2024.

"Notre objectif est de fournir aux entreprises de toute la région africaine les outils dont elles ont besoin pour être compétitives non seulement localement mais aussi mondialement." – Olugbenga "GB" Agboola

Cette expansion témoigne de la capacité de Flutterwave à s’adapter et à répondre aux besoins de ses partenaires.

Distinctions et avancées récentes

En 2025, Flutterwave a été reconnue par TIME100 pour ses avancées dans les paiements transfrontaliers et a renforcé sa présence réglementaire à l’international. Par exemple, avec SendApp aux États-Unis, elle a obtenu 34 licences.

"Être reconnu par TIME une fois de plus est un véritable honneur. C’est un témoignage du travail incroyable de notre équipe. Nous sommes passés de la construction d’infrastructure à la mise en place de solutions à l’échelle mondiale. Flutterwave aujourd’hui ne se contente pas d’alimenter les paiements ; nous façonnons l’avenir financier de l’Afrique et connectons le continent au monde." – Olugbenga "GB" Agboola

Ces accomplissements renforcent le rôle de Flutterwave en tant que leader de la fintech en Afrique, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour le futur financier du continent.

2. Chipper Cash

Chipper Cash

Chipper Cash s’affirme comme l’une des solutions fintech les plus dynamiques en Afrique, avec un objectif clair : transformer l’accès aux services financiers sur le continent. Fondée par Ham Serunjogi et Maijid Moujaled, cette startup se distingue par son approche novatrice des paiements transfrontaliers gratuits et accessibles. Voici comment cette initiative redéfinit l’inclusion financière en Afrique.

Une application au service des utilisateurs

Chipper Cash propose une application mobile qui permet des transferts d’argent rapides et sécurisés entre particuliers, ainsi que des paiements transfrontaliers dans plusieurs pays africains. Ce qui rend cette solution unique, c’est l’absence totale de frais pour les transactions, tout en offrant la possibilité de connecter des portefeuilles mobile money ou des comptes bancaires pour des transferts instantanés.

En intégrant la blockchain aux systèmes bancaires traditionnels, Chipper Cash garantit des transactions à la fois rapides et sûres.

Répondre à un besoin crucial

L’importance de Chipper Cash réside dans sa capacité à répondre à une réelle problématique. En Afrique, environ 8 % des habitants d’Afrique de l’Est participent activement à des paiements transfrontaliers. Pourtant, les frais de transfert vers l’Afrique subsaharienne restent élevés, atteignant environ 8 %, contre une moyenne mondiale de 6,2 %. Dans des pays comme l’Ouganda, où seulement 33 % des adultes possédaient un compte bancaire en 2017, Chipper Cash offre une alternative simple et accessible.

"Chipper Cash m’a permis de recevoir de l’argent de mon fils qui travaille au Nigeria sans payer de frais élevés ou me déplacer jusqu’à une banque."

  • Akosua Mensah, utilisatrice au Ghana rural

Avec plus de 7 millions d’utilisateurs début 2024 et environ 100 000 transactions traitées quotidiennement, Chipper Cash prouve son rôle clé dans l’amélioration de l’inclusion financière.

Une expansion rapide en Afrique

Chipper Cash continue d’étendre son influence à travers le continent. La plateforme est déjà présente dans neuf pays africains, dont le Ghana, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Nigeria, et dessert plus de 5 millions de clients. Son modèle de paiements gratuits et interopérables séduit de nombreux utilisateurs.

"Pour quiconque vit en Afrique et entend parler de Chipper, vous n’avez pas besoin d’expliquer la valeur deux fois. Ils la comprennent immédiatement !"

  • Ham Serunjogi, PDG et cofondateur

Chipper Cash s’engage à s’adapter aux besoins financiers quotidiens de ses utilisateurs.

Partenariats et avancées technologiques

En mars 2025, un partenariat stratégique avec Ripple a permis aux 5 millions d’utilisateurs de recevoir des paiements internationaux en quelques minutes.

"En nous intégrant au réseau mondial de paiements de Ripple, nous sommes ravis de pouvoir exploiter le potentiel transformateur de la technologie blockchain pour permettre aux consommateurs de recevoir des paiements plus rapidement et à moindre coût."

  • Ham Serunjogi, cofondateur et PDG de Chipper Cash

En 2021, Chipper Cash a atteint le statut de licorne avec une valorisation de 2 milliards de dollars. Grâce à la technologie de Ripple, les transactions sont traitées en trois à cinq secondes, et les paiements sont réglés en quelques minutes, renforçant ainsi l’efficacité et l’attractivité de la plateforme.

3. Jumia

Jumia

Jumia transforme le paysage du commerce électronique en Afrique, en s’ouvrant aux villes secondaires et en proposant des expériences d’achat novatrices, tout en affrontant des défis économiques.

Une stratégie axée sur les villes secondaires

Jumia mise sur les villes secondaires pour alimenter sa croissance. Au quatrième trimestre 2024, ces zones représentaient 56 % des commandes, et 31 % des vendeurs étaient internationaux. Les ventes ont bondi de 61 % au premier trimestre 2025. Présente dans 9 pays, Jumia s’appuie sur une logistique bien implantée pour répondre aux besoins de ces marchés.

Partenariats et renforcement des paiements numériques

En décembre 2024, Jumia a intégré PalmPay à sa plateforme au Nigeria, améliorant ainsi son écosystème de paiements numériques.

"Chez Jumia, nous nous engageons à offrir une expérience d’achat pratique et sécurisée. Le partenariat avec PalmPay nous permet d’élargir les options de paiement pour nos clients, leur donnant accès à des produits abordables tout en simplifiant les transactions numériques." – Sunil Natraj, PDG de Jumia Nigeria

En Algérie, Jumia a introduit en juin 2025 le service "Achetez maintenant, payez plus tard", grâce à un partenariat avec Diar Dzair. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion logistique.

Expansion logistique et influence régionale

Jumia continue d’élargir son infrastructure logistique dans les 9 pays où elle opère. En avril 2025, un entrepôt de 36 000 m² a été inauguré en Côte d’Ivoire, avec une capacité de stockage de 1,8 million d’articles, pour répondre à la demande croissante des zones secondaires et rurales, qui représentaient 67 % des commandes en 2024.

En Égypte, un autre jalon a été atteint en juin 2025 avec l’ouverture d’un entrepôt intégré de 27 000 m² au Caire, conçu pour optimiser la distribution, notamment vers des régions comme la Haute-Égypte.

"Cet investissement témoigne de l’engagement de Jumia envers l’Égypte, un marché clé pour nos opérations en Afrique. Ce nouvel entrepôt soutient les fabricants locaux, crée des emplois et stimule l’économie numérique, tout en renforçant nos capacités à servir nos clients et vendeurs." – Abdellatif Olama, PDG de Jumia Égypte

Performances et résultats financiers

Malgré un contexte économique tendu, Jumia a enregistré des résultats contrastés. Ses revenus ont diminué de 23 %, atteignant 45,7 millions de dollars au quatrième trimestre 2024. Cependant, les commandes ont augmenté de 21 % sur un an, et le nombre de clients actifs achetant des biens physiques a progressé de 15 %.

Sur le plan financier, Jumia a levé 593 millions de dollars lors de 8 tours de financement, avec un tour post-IPO réussi en juin 2025. La stratégie axée sur les marchés secondaires a porté ses fruits : au quatrième trimestre 2024, les commandes de biens physiques ont augmenté de 18 % sur les principaux marchés (hors Afrique du Sud et Tunisie) sans hausse des dépenses marketing.

4. Twiga Foods

Twiga Foods

Twiga Foods transforme la chaîne d’approvisionnement alimentaire en Afrique avec une plateforme mobile B2B qui relie directement les agriculteurs aux détaillants, modernisant ainsi un secteur souvent éclaté.

Une approche technologique au service des besoins locaux

Twiga Foods s’appuie sur la technologie pour résoudre les inefficacités du marché alimentaire africain. Grâce à son application Soko Yetu, les détaillants peuvent commander des produits à tout moment. Pour ceux qui préfèrent une option plus traditionnelle, le centre d’appel gratuit Soko Call est disponible. Et pour faciliter les achats, le programme Soko Loan permet de commander immédiatement et de payer plus tard, grâce à des partenariats avec des institutions financières.

"Notre mission est de transformer le marché alimentaire africain en améliorant chaque étape de la chaîne d’approvisionnement avec de meilleures technologies." – Victor Mshindi, Site Reliability Engineering Manager chez Twiga Foods

La plateforme optimise la logistique via l’analyse de données et intègre des paiements sans espèces grâce aux services de mobile money. Elle s’appuie également sur un réseau de centres de collecte, d’entrepôts et une flotte de véhicules pour garantir une distribution fluide et rapide. Ce modèle technologique redéfinit la manière dont les produits circulent entre producteurs et consommateurs.

Résultats concrets et impact sur le secteur

Twiga Foods a un impact notable sur les secteurs agricole et de la distribution au Kenya. Elle collabore avec plus de 1 000 agriculteurs et dessert plus de 140 000 petits détaillants, représentant environ 25 % du marché.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : ses camions parcourent 12 000 km par jour pour transporter 2 millions de kilogrammes de produits, dont 1 million livré en 12 000 trajets quotidiens.

"En rendant la chaîne de distribution plus efficace, les aliments peuvent être livrés des producteurs aux vendeurs et consommateurs plus rapidement. Raccourcir la chaîne logistique aide à maintenir les prix alimentaires à un niveau plus bas, tandis que le gaspillage alimentaire est réduit de manière significative, jusqu’à 40 %." – Peter Njonjo, Fondateur et PDG de Twiga Foods

Ce modèle réduit les pertes post-récolte de 30 % sur les marchés informels à moins de 5 %. Les agriculteurs en bénéficient également, avec des revenus supérieurs de 20 à 40 % par rapport aux circuits traditionnels, et une augmentation globale de leurs revenus atteignant 30 %.

Une expansion stratégique et un impact social

Twiga Foods évolue dans un contexte où les Africains dépensent jusqu’à dix fois plus de leur revenu disponible pour se nourrir que dans les marchés développés. Avec près de 90 % du secteur de la vente au détail dominé par de petits commerçants indépendants, la startup a su s’adapter. En seulement un an, l’adoption de son application mobile est passée de 10 % à 70 %, avec 80 % de clients récurrents.

Le projet a également un impact social important : plus de 65 % des détaillants sont des femmes, et 45 % des utilisateurs sont des jeunes âgés de 25 à 34 ans. Twiga accompagne ces entrepreneurs en leur proposant des formations sur la gestion des stocks, les stratégies de prix et la relation client.

Dernières avancées

En avril 2025, Twiga Foods a signé des accords avec trois distributeurs alimentaires – Jumra, Sojpar et Raisons – pour renforcer son approvisionnement en produits de grande consommation dans plusieurs régions du Kenya.

"Ce partenariat stratégique marque une étape importante pour Twiga, vers la réalisation de son ambition de devenir le partenaire de choix du Kenya pour les marques FMCG locales et internationales à travers les canaux de distribution incluant le commerce moderne, les grossistes, les mini-marchés, les dukas, les kiosques et les mama mbogas." – Twiga Holdings

En mai 2025, la société a restructuré ses opérations en adoptant un modèle asset-light, consolidant ses acquisitions sous une nouvelle entité holding. Cette transition a conduit à la suppression de 300 emplois, marquant une étape clé pour l’entreprise.

"Cette transaction représente un moment charnière de notre parcours. Elle conclut non seulement notre transformation mais inaugure également une nouvelle période de croissance durable, d’innovation et de service client inégalé." – Charles Ballard, PDG de Twiga Foods

Avec un total de 110 millions de dollars levés en sept tours de financement, Twiga Foods est bien placée pour profiter de la croissance du marché kenyan des produits de grande consommation, qui a progressé de 18,1 % en 2023.

5. M-KOPA

M-KOPA

M-KOPA change la donne en Afrique, en facilitant l’accès aux services essentiels grâce à son modèle de paiement à l’usage. Cette approche innovante transforme la manière dont les populations non bancarisées accèdent à la technologie et aux services financiers.

Une approche alliant technologie et flexibilité

En combinant micropaiements et connectivité GSM, M-KOPA permet à ses clients d’acquérir des produits qui améliorent leur quotidien, comme des systèmes solaires domestiques ou des smartphones. Les plans de remboursement journaliers sont conçus pour s’adapter aux revenus irréguliers, rendant ces produits accessibles à un plus grand nombre de personnes. De plus, l’entreprise utilise les données de paiement pour construire un historique de crédit pour chaque utilisateur, grâce à des analyses basées sur l’intelligence artificielle. Ce modèle répond directement aux besoins croissants en matière de crédit et d’inclusion financière sur le continent.

Un impact concret sur le terrain

M-KOPA s’attaque à un problème critique : l’accès limité au crédit pour une vaste majorité de la population africaine. Environ 90 % des habitants n’ont pas de revenu fixe, et le modèle de paiement à l’usage s’adapte parfaitement à cette réalité. Les résultats parlent d’eux-mêmes : 62 % des utilisateurs de smartphones M-KOPA les utilisent pour générer des revenus supplémentaires. Les bénéfices varient selon les pays, avec des augmentations de revenus signalées par 86 % des clients au Nigeria, 78 % en Ouganda, 77 % au Kenya, 75 % au Ghana et 38 % en Afrique du Sud. En parallèle, les solutions d’énergie propre proposées par M-KOPA ont permis de réduire les émissions de CO2 de 2,1 millions de tonnes. En 2023, l’entreprise a également introduit des motos électriques financées au Kenya, permettant aux conducteurs de réduire leurs dépenses quotidiennes de 30 % en moyenne.

Une expansion impressionnante

Démarrant avec le marché solaire au Kenya, M-KOPA s’est rapidement développée. Aujourd’hui, elle compte 30 000 agents et une usine qui assemble plus d’un million de téléphones, connectant ainsi plus de 23 millions de personnes à Internet. Avec plus de 6 millions de clients au Kenya, en Ouganda, au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud, l’impact de M-KOPA est immense : 5 millions de clients sont devenus propriétaires de smartphones, et 1,7 million de nouveaux utilisateurs ont été connectés à Internet mobile. Chaque jour, l’entreprise traite plus d’un million de paiements. Par ailleurs, 92 % des clients estiment que le financement proposé rend la technologie plus accessible, et 70 % déclarent que la plateforme les aide à atteindre leurs objectifs financiers.

Des levées de fonds pour accélérer la croissance

Avec 241 millions de dollars levés à ce jour, M-KOPA poursuit son expansion. En mai 2023, l’entreprise a obtenu un financement de 200 millions de dollars sous forme de dette, suivi d’un tour de série D de 55 millions de dollars, avec des investisseurs tels que Sumitomo et Blue Haven Initiative. En juin 2024, elle a également reçu un financement de 51 millions de dollars de la U.S. International Development Finance Corporation pour améliorer l’accès aux smartphones abordables au Kenya.

"Nous ne vendons pas seulement des smartphones abordables : nous vendons des outils d’inclusion financière qui transforment les vies." – Jesse Moore, PDG de M-KOPA

Avec 1,5 milliard de dollars de crédit déjà déployé et une présence dans cinq pays africains, M-KOPA est bien placée pour continuer à croître et à innover dans les années à venir.

6. Andela

Andela

Andela change la donne dans le monde du recrutement technologique en reliant entreprises et talents émergents grâce à une plateforme intelligente. Dans un contexte où les compétences numériques sont rares à l’échelle mondiale, Andela propose une solution qui simplifie et optimise l’accès à ces talents.

Une approche novatrice et efficace

Ce qui distingue Andela, c’est son modèle intégré qui évalue, intègre et développe les compétences des technologues. Avec une plateforme alimentée par l’intelligence artificielle, l’entreprise parvient à associer précisément les talents aux compétences recherchées par les entreprises, améliorant ainsi les processus de recrutement.

Grâce à des défis de programmation basés sur des situations réelles, Andela évalue les compétences techniques de manière rapide et fiable. Résultat ? Un temps de recrutement réduit de 66 % et des économies pouvant aller jusqu’à 80 000 dollars par talent embauché. Ce modèle flexible permet aux entreprises d’ajuster leurs équipes selon leurs besoins, tout en répondant aux exigences d’un marché numérique en constante évolution.

Une réponse aux besoins du marché

Dans un monde où la transformation numérique s’accélère, Andela s’impose comme un acteur clé. Sa plateforme regroupe déjà 150 000 technologues qualifiés répartis dans plus de 135 pays. Les entreprises qui collaborent avec Andela rapportent des taux de satisfaction élevés : 93 % pour la valeur globale et 97 % pour la qualité des talents. En moyenne, les projets gagnent 33 % en rapidité d’exécution, et les collaborations s’étendent sur 18 mois ou plus. Cette approche met en avant le potentiel des talents, plutôt que leur seule expérience.

Une expansion mondiale

Andela ne cesse d’étendre son influence. L’entreprise a élargi son réseau de talents à 37 nouveaux pays, couvrant l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine, l’Amérique du Nord et l’Europe. Depuis 2021, elle a doublé le nombre d’ingénieurs au Brésil, triplé sa présence au Mexique et quadruplé en Argentine. Plus de 100 000 ingénieurs ont participé à son programme d’apprentissage, avec des candidatures venant de plus de 170 pays.

"En tant qu’entreprise dans le domaine des outils de développement, beaucoup d’entre nous cherchent à entrer dans ces régions du monde (Asie du Sud-Est, Amérique latine et Afrique) où émergent les développeurs pour mieux comprendre leurs besoins. Avoir une présence locale avec des talents exceptionnels est extrêmement précieux pour construire un produit mondial."

  • Dana Lawson, VP Engineering chez GitHub

Des partenariats et des réalisations marquantes

2024 a été une année charnière pour Andela, marquée par des collaborations stratégiques. En novembre, l’entreprise a rejoint la Cloud Native Computing Foundation (CNCF) pour former plus de 20 000 professionnels technologiques en Afrique. Elle a également intégré le Microsoft Partner Network, élargissant l’accès à sa marketplace mondiale de talents. En juin 2025, un partenariat avec Emergence AI a permis de développer des formations pour ingénieurs en intelligence artificielle agentique.

En septembre 2024, Carrol Chang a pris la direction d’Andela, succédant à Jeremy Johnson. Forte de son expérience dans la mise à l’échelle des entreprises, notamment chez Uber, où elle a contribué à une croissance impressionnante du réseau de conducteurs, elle apporte une vision stratégique pour l’avenir.

"Le marché mondial des talents représente une opportunité de 8 500 milliards de dollars, et Andela possède une décennie d’expérience dans la connexion de talents brillants avec des opportunités à l’échelle mondiale. J’ai hâte d’écrire le prochain grand chapitre avec l’équipe Andela."

  • Carrol Chang, PDG d’Andela

Avec une valorisation de 1,5 milliard de dollars depuis 2021 et 381 millions de dollars levés pour soutenir son expansion, Andela continue de s’affirmer comme un acteur incontournable du recrutement technologique. Forte de ses succès, elle incarne l’élan des startups africaines qui redéfinissent les standards dans le domaine technologique.

7. Paystack

Paystack

Paystack est devenu un acteur clé de la fintech en Afrique, transformant la manière dont les entreprises gèrent leurs paiements. En octobre 2020, Stripe a acquis cette plateforme nigériane pour 200 millions de dollars. Depuis, Paystack continue de se démarquer avec des solutions adaptées aux réalités locales et une approche axée sur le progrès technologique.

Une approche simplifiée et des solutions adaptées

Paystack propose une infrastructure qui facilite les transactions à travers l’Afrique. Sa plateforme prend en charge un large éventail de méthodes de paiement, comme les cartes internationales, les virements bancaires locaux et l’argent mobile. Elle répond ainsi aux besoins variés du marché africain. Les développeurs bénéficient également d’outils pratiques, d’un support client réactif et d’une interface fluide. Le modèle économique de Paystack repose sur des frais de transaction combinant un pourcentage et un montant fixe, auxquels s’ajoutent des services comme la facturation récurrente et une protection renforcée contre la fraude.

En mars 2025, Paystack a lancé Zap, une solution destinée au marché B2C pour faciliter les transferts entre particuliers. Cependant, ce produit a rencontré des obstacles réglementaires : la Banque centrale du Nigeria l’a considéré comme un portefeuille électronique nécessitant une licence spécifique, imposant à l’entreprise une amende de 250 millions de nairas. Malgré ces défis, ces initiatives renforcent la présence de Paystack et son influence sur le secteur.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

En 2023, les virements bancaires représentaient 58 % des transactions traitées sur la plateforme, une nette progression par rapport aux 28 % de 2022. Plus de 200 000 entreprises font confiance à Paystack pour gérer des milliards de dollars de transactions chaque année, et la plateforme est active dans plus de 15 pays africains.

"Paystack builds technology to help Africa’s best businesses grow – from new startups, to market leaders launching new business models."
– Paystack

Une présence renforcée et une expansion géographique

Paystack continue d’étendre son empreinte géographique. L’entreprise détient des licences au Nigeria, au Ghana, en Afrique du Sud et au Kenya, et cible désormais l’Afrique du Nord et les régions francophones. Des tests bêta sont en cours en Côte d’Ivoire, en Égypte et au Rwanda. Pour accompagner cette croissance, l’entreprise a établi des bureaux à Lagos, San Francisco, Accra, Le Cap, Dubaï et Nairobi. Shola Akinlade, cofondateur et PDG de Paystack, met en avant cette stratégie locale :

"We’re changing our operating model to prioritize locating team members within the markets we serve, to localize costs and get closer to customers."
– Shola Akinlade, Paystack

Le Virtual Terminal, introduit au Nigeria en 2021, s’est depuis déployé en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud. Cet outil permet aux commerces, restaurants et services de livraison d’accepter des paiements en personne sans frais matériels supplémentaires.

Distinctions et initiatives récentes

L’année 2025 a été riche en accomplissements pour Paystack. En partenariat avec BlueSPACE Africa Technologies, Paystack Ghana a remporté le prix Mobile Micro Insurance Innovator of the Year lors des 4e Ghana FinTech Awards. L’entreprise a également été nominée pour le titre African Fintech Brand of the Year. En mai 2025, Paystack s’est associé à Beauty Hut pour soutenir les femmes entrepreneures au Nigeria, offrant 2 000 000 de nairas à la grande gagnante, jusqu’à 5 000 000 de nairas en crédits Paystack, ainsi qu’un mentorat avec des experts du secteur.

Joel Bronkowski, responsable de Paystack en Afrique du Sud, résume bien l’esprit de l’entreprise :

"The best part of our job is coming alongside incredible businesses across Africa and the globe to solve their payments challenges and enable them to be successful. We get to be on the forefront of people doing remarkable things and this makes us incredibly excited and bullish about the growth in Africa."
– Joel Bronkowski

Avec son ancrage local et ses solutions adaptées, Paystack continue de transformer le paysage des paiements en Afrique, consolidant sa place parmi les startups les plus influentes du continent.

8. Wave

Wave s’est imposée comme un acteur clé dans le domaine des paiements mobiles en Afrique de l’Ouest. Cette startup sénégalaise bouleverse l’accès aux services financiers avec une approche mobile qui mise sur la simplicité et l’accessibilité. Avec plus de 20 millions d’utilisateurs actifs par mois et un réseau de plus de 150 000 agents, Wave transforme les normes de l’inclusion financière dans la région.

Une approche qui change la donne

Wave se distingue par sa politique tarifaire ultra-compétitive. Les dépôts et retraits via l’application mobile sont entièrement gratuits, une rupture nette avec les pratiques habituelles du secteur. Pour les transferts d’argent entre particuliers, l’entreprise applique un tarif fixe de seulement 1 %, ce qui rend ses services jusqu’à six fois moins chers que les options traditionnelles.

L’application est conçue pour être intuitive, et le service client est disponible 24h/24, rendant l’expérience utilisateur fluide et accessible. Wave innove également en transférant les frais liés aux paiements de factures aux entreprises plutôt qu’aux consommateurs, réduisant ainsi les coûts pour les utilisateurs.

"We started Wave to make financial services radically more affordable and accessible. I’m thrilled about this funding, it means we can help even more people by delivering the best possible product at the lowest possible price."
– Drew Durbin, PDG de Wave

Un impact profond sur l’inclusion financière

Wave joue un rôle majeur dans l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, l’entreprise compte près de 11 millions de clients actifs, dont 7,18 millions d’utilisateurs réguliers, représentant environ 90 % de la population adulte du pays. Cette pénétration illustre la capacité de Wave à intégrer les populations non bancarisées dans le système financier.

La stratégie mobile-first de Wave répond aux défis critiques de l’inclusion financière, notamment une forte proportion de la population non bancarisée, des infrastructures bancaires limitées et des coûts élevés de transactions. Selon Finnfund, 80 % des utilisateurs de Wave rapportent une amélioration de leur qualité de vie grâce à une réduction du stress financier et une meilleure capacité d’épargne.

"Wave’s impact has been profound, with 80% of users reporting improved quality of life due to reduced financial stress and increased savings… The Wave mobile wallet provides a secure platform for individuals to manage their finances, significantly benefiting women by enhancing their financial independence."
– Tuomas Vaulanen, Investment Manager chez Finnfund

Expansion et présence régionale

Wave est désormais actif dans huit pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, la Gambie, le Niger et le Cameroun. Son entrée sur le marché camerounais en juin 2025, en partenariat avec Commercial Bank Cameroon (CBC), marque une étape importante dans son expansion vers l’Afrique centrale.

Cette croissance repose sur des partenariats solides avec les régulateurs locaux, les gouvernements et les institutions financières. Wave a ainsi transformé les services financiers dans des pays comme le Sénégal, la Gambie et la Côte d’Ivoire, en proposant des solutions de transfert et de paiement de factures à faible coût.

"Digital financial services that are easy, accessible, and affordable are crucial for fostering Africa’s inclusive economic growth. Wave has directly contributed to this by lowering peer-to-peer transfer costs across the region and eliminating payment frictions for merchants. Beyond this, Wave continues to expand into frontier markets, including Burkina Faso, Gambia, Mali and Niger, enhancing financial inclusion through its innovative platform."
– Chris Chijiutomi, Managing Director et Head of Africa, British International Investment

Des succès récents impressionnants

Wave a connu des avancées majeures en 2025. En juillet, l’entreprise a levé 117 millions d’euros (137 millions de dollars) en financement par dette, avec Rand Merchant Bank (RMB) en tête, soutenu par British International Investment (BII), Norfund et Finnfund. Ces fonds visent à soutenir le fonds de roulement, l’expansion des opérations et l’amélioration des services.

En septembre 2021, Wave est devenue la première licorne d’Afrique francophone, atteignant une valorisation de 1,7 milliard de dollars après une levée de fonds de série A de 200 millions de dollars. Ce financement était co-dirigé par Stripe, Ribbit Capital, Sequoia Heritage et Founders Fund, avec la participation de Partech et Sam Altman, cofondateur d’OpenAI. Wave a également été reconnue parmi les 50 startups les plus performantes de Y Combinator en 2023 et 2024, consolidant sa position dans l’écosystème fintech africain.

Avec une mission centrée sur l’inclusion financière, Wave continue de transformer l’accès aux services financiers en Afrique, se positionnant comme un acteur incontournable de la fintech sur le continent.

9. Paga

Créée en 2009, Paga a su évoluer d’une simple plateforme bancaire à un véritable écosystème de paiements numériques. Aujourd’hui, elle dessert des dizaines de millions d’utilisateurs à travers le pays. Avec plus de 29 millions de personnes ayant utilisé ses services et un réseau de plus de 27 000 agents répartis sur tout le territoire, Paga joue un rôle clé dans l’accès aux services financiers pour tous.

Une approche multifonctionnelle

Ce qui fait la force de Paga, c’est son modèle qui combine des services pour les particuliers et des solutions pour les entreprises. En tant que portefeuille mobile, la plateforme permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l’argent, de payer des factures et d’effectuer des transactions directement depuis leurs téléphones. Cette accessibilité profite aussi bien aux personnes disposant déjà de comptes bancaires qu’à celles qui n’en ont pas, réduisant ainsi les inégalités financières.

Paga Engine, lancé il y a trois ans, est un autre pilier de son succès. Cet outil offre aux entreprises des solutions intégrées pour la gestion des paiements, l’identité et la conformité. Aujourd’hui, des centaines d’entreprises, locales comme internationales, s’appuient sur Paga Engine pour simplifier leurs opérations financières.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Les résultats obtenus par Paga sont impressionnants. Depuis mars 2025, plus de 460 millions de transactions ont été réalisées via la plateforme, pour une valeur totale dépassant 23 000 milliards de nairas (44 milliards de dollars). Chaque mois, Paga gère en moyenne plus de 1 billion de nairas (653 millions de dollars) en transactions. En 2024, l’écosystème a traité 124 millions de transactions, représentant 8,7 billions de nairas (5,6 milliards de dollars). En plus de ces performances financières, Paga a généré plus de 1 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects.

"People still think of Paga primarily as an agent network, but we’ve grown into a world-class, highly scalable, multi-currency, digital payments and financial services engine." – Tayo Oviosu, PDG de Paga

Une expansion au-delà des frontières

Ces résultats solides soutiennent également les ambitions internationales de Paga. Grâce à Paga Engine, les entreprises peuvent étendre leurs activités au-delà des frontières, consolidant ainsi la position de la plateforme comme un acteur clé dans les paiements transfrontaliers. Avec une population africaine qui devrait doubler d’ici 2050 pour atteindre environ 2,5 milliards d’habitants, Paga entend capitaliser sur cette croissance démographique et l’expansion de la classe moyenne. Par ailleurs, la startup prévoit de lancer ses services pour le grand public sur un nouveau marché d’ici le deuxième trimestre 2025.

"We are building for a future where Africa’s population will double by 2050, becoming the fastest-growing population globally with the world’s largest middle class… Paga is building the best-in-class global financial ecosystem to drive income generation and financial resilience for Africa’s growing middle class, starting with Nigeria." – Tayo Oviosu, fondateur et PDG de Paga Group

Réalisations et reconnaissance

Côté financement, Paga a levé 35 millions de dollars en cinq tours, dont le plus important, un tour de série B de 13 millions de dollars en octobre 2015, dirigé par Adlevo Capital. Lors de son dernier tour en septembre 2018, le Global Innovation Fund a mené l’investissement. En janvier 2020, Paga a acquis Apposit, ce qui lui a permis de s’étendre au Mexique et en Éthiopie. En mai 2024, elle a annoncé avoir traité 14 billions de nairas de transactions sur une période de 15 ans. Enfin, en juillet 2024, Paga a été saluée par le Financial Times et The Economist pour son impact et sa croissance, renforçant son statut de leader dans le secteur de la fintech africaine.

Cette reconnaissance internationale souligne non seulement le succès de Paga, mais aussi sa capacité à répondre aux besoins spécifiques du marché africain tout en rivalisant avec les plus grands acteurs mondiaux.

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10. Kobo360

Kobo360

Kobo360, une startup nigériane, s’est donné pour mission de transformer la logistique en Afrique. Grâce à sa plateforme numérique, elle connecte les propriétaires de marchandises avec des chauffeurs de camions, modernisant ainsi un secteur souvent fragmenté.

Une approche technologique pour une logistique efficace

Kobo360 mise sur la technologie pour résoudre les nombreux problèmes qui freinent la chaîne d’approvisionnement en Afrique. Sa plateforme utilise des données pour optimiser les itinéraires, réduire les délais, éliminer les intermédiaires et garantir une traçabilité complète.

Avec une visibilité en temps réel, les entreprises peuvent suivre leurs expéditions à chaque étape. Les données collectées permettent également d’améliorer l’utilisation des véhicules, de fixer des tarifs compétitifs et de suivre les performances.

En visant à centraliser la chaîne d’approvisionnement, Kobo360 travaille sur un Système d’exploitation logistique mondial (G-LOS). Ce projet s’inscrit dans une vision ambitieuse pour un marché estimé à 1 000 milliards de dollars. Cette digitalisation reflète une tendance plus large parmi les entreprises technologiques africaines.

Un impact économique et social mesurable

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Kobo360 a transporté plus de 9 milliards de kilogrammes de marchandises et dispose d’un réseau de plus de 50 000 camions actifs. Ces activités ont permis de créer 150 000 emplois, soulignant son rôle clé dans le développement économique.

La plateforme sert plus de 700 entreprises dans des secteurs variés tels que l’agroalimentaire, la chimie, le pétrole et gaz, les biens de consommation, la manufacture, la construction et l’exploitation minière. Les chauffeurs qui utilisent Kobo360 ont vu leurs revenus mensuels augmenter de 40 % par rapport à la moyenne du marché.

Une expansion géographique et des innovations prometteuses

Kobo360 ne se limite pas au Nigeria. L’entreprise est désormais présente dans sept pays, prouvant sa capacité à s’étendre au-delà de ses frontières. En 2021, elle a collaboré avec FEDA pour développer un système logistique basé sur la blockchain, intégrant les principales activités de la chaîne d’approvisionnement africaine. Les clients ont également remarqué une amélioration notable : les livraisons sont effectuées trois fois plus rapidement que les standards habituels.

Financements et distinctions

Le succès de Kobo360 se reflète dans ses levées de fonds. En 2019, la startup a obtenu 20 millions de dollars en série A et 10 millions pour son fonds de roulement. En mars 2025, elle a levé 79 millions supplémentaires sur le marché secondaire.

"Our Series A allows us to invest in growing our talented team that is working hard on the ground to systematically address the inefficiencies within the African logistics sector, and strengthen our already extensive network of clients and truck owners across the continent." – Obi Ozor, Co-founder and CEO of Kobo360

L’entreprise a également été largement reconnue pour ses réalisations. En 2019, elle a été désignée "Disrupter of the Year" aux Africa CEO Forum Awards, tandis que son cofondateur Obi Ozor a reçu les prix "Young Entrepreneur of the Year" et "Innovator of the Year". En 2020, Kobo360 a remporté le "Mobility Award" lors des AppsAfrica Awards. Ces distinctions renforcent sa position de leader dans la modernisation de la logistique en Afrique.

11. Farmcrowdy

Farmcrowdy

Farmcrowdy transforme le paysage agricole au Nigeria en créant un lien direct entre investisseurs urbains et agriculteurs locaux. Depuis sa création en 2016, cette startup agritech propose une plateforme de financement participatif qui permet aux Nigérians de la classe moyenne d’investir dans des projets agricoles, sans avoir à se plonger dans les opérations elles-mêmes.

Une approche simplifiée et efficace

Farmcrowdy s’appuie sur un modèle qui rapproche sponsors et agriculteurs de manière directe. Les investisseurs bénéficient d’opportunités intéressantes, tandis que les agriculteurs accèdent à des fonds, des équipements et un accompagnement technique. Le partage des bénéfices est clair : 40 % pour les agriculteurs, 40 % pour les sponsors (en plus du capital investi) et 20 % pour Farmcrowdy. Les rendements oscillent entre 6 % et 25 %, avec un investissement minimum fixé à 90 000 nairas. De plus, le processus de sécurisation des sponsors, qui prenait autrefois six semaines, se fait désormais en moins de 10 minutes. Cette méthode ingénieuse redéfinit le financement agricole au Nigeria.

Résolution des défis agricoles

Farmcrowdy s’attaque aux obstacles structurels du secteur en offrant aux agriculteurs des prêts, des conseils sur les intrants agricoles et des débouchés garantis à des prix équitables. Avant chaque récolte, la startup s’assure que les commandes d’achat sont sécurisées, alignant ainsi l’offre et la demande. En 2017, elle avait déjà parrainé 16 000 unités agricoles grâce à 35 009 sponsors et collaboré avec 11 124 agriculteurs répartis dans huit États nigérians. Les résultats parlent d’eux-mêmes : production de 311 000 poulets de chair avec un taux de mortalité inférieur à 4 %, culture de 5 000 acres de maïs par 2 000 agriculteurs et 2 500 acres de riz par 1 000 agriculteurs.

"Farmcrowdy has made things easy for farmers and has helped increase our production by 50%. I like their flexibility, transparency and integrity. They are also open to feedback and make necessary changes. I am already recommending Farmcrowdy to people and I will continue to do so."
– Dayo Adeoye, Agriculteur

Expansion et impact

Farmcrowdy, bien qu’enracinée au Nigeria, démontre une capacité d’expansion impressionnante. Plus de 12 000 agriculteurs ont été soutenus dans 14 États, avec plus de 16 000 acres de terres cultivées et 35 000 unités agricoles vendues. Son application mobile, Farmcrowdy, attire aujourd’hui plus de 90 000 utilisateurs. En parallèle, le lancement du Farmcrowdy Group vise à développer des solutions agritech à l’échelle africaine pour renforcer la sécurité alimentaire. L’application Farmcrowdy TFS, quant à elle, facilite la gestion des activités agricoles.

"There is a lot of interest in agriculture among Nigerians, but here’s little guidance on how to go about it. We want to educate them about the process in a way they can relate."
– Onyeka Akumah, CEO de Farmcrowdy

Reconnaissance et levées de fonds

Farmcrowdy ne cesse de consolider sa position grâce à des avancées financières et des distinctions prestigieuses. La startup a levé 2 millions de dollars, dont 1 million lors d’un tour seed en mars 2019, avec le soutien d’investisseurs locaux et internationaux. Elle a également été désignée parmi les "Companies to Inspire Africa in 2019" par le London Stock Exchange et a remporté le prix Digital Business of the Year 2018 aux Global African Business Awards. En 2018, le gouvernement fédéral nigérian l’a honorée du National Productivity Order of Merit. Enfin, Onyeka Akumah, son CEO, figure parmi les "100 Most Influential Young Persons in West Africa Under 40 years", une reconnaissance décernée par la Confederation of West African Youths.

12. Yoco

Yoco change la donne en Afrique du Sud en rendant les solutions de paiement accessibles aux petites et moyennes entreprises. Créée en 2015 par Bradley Wattrus, Lungisa Matshoba, Carl Wazen et Katlego Maphai, cette fintech a déjà permis à plus de 400 000 petites entreprises de bénéficier d’outils de paiement pratiques et abordables.

Une solution pensée pour les petites entreprises

Yoco a simplifié le traitement des paiements en proposant un lecteur portable qui se connecte facilement à un appareil mobile, permettant ainsi aux petites entreprises d’accepter les paiements par carte. Mais Yoco ne s’arrête pas là : elle offre également un éventail de services financiers essentiels, comme l’accès à des financements rapides, et des outils de gestion financière intégrés (analyses en temps réel, suivi des ventes, gestion des stocks et facturation).

En octobre 2018, Yoco a lancé Yoco Capital, une initiative permettant aux petites entreprises de bénéficier de financements instantanés, remboursables directement via leurs transactions.

"The service was built by a small team within Yoco and tested our ability as a company to carry on operating the core business while building tech and scaling up our new sub businesses. This is a key step in any product driven organization and really tests the technical and product setup of the organization."
– Lungisa Matashoba, Co-fondateur et CIO de Yoco

Ces innovations placent Yoco au cœur de l’évolution des paiements pour les petites entreprises.

Inclusion financière et accessibilité

L’un des plus grands succès de Yoco réside dans sa capacité à intégrer des entreprises qui, pour 80 % d’entre elles, n’avaient jamais accepté de paiements par carte auparavant. En plus de cela, ses produits s’intègrent à diverses solutions partenaires, offrant une expérience fluide et connectée.

Le modèle tarifaire de Yoco est pensé pour être accessible : les frais pour les paiements en personne commencent à 2,7 % (hors TVA), et les terminaux sont proposés à des prix compétitifs. Par exemple, le Yoco Go coûte 749 ZAR, le Yoco Khumo 699 ZAR, le Yoco Khumo Print 1 499 ZAR et le Yoco Counter 4 999 ZAR. Cette stratégie aide les petites entreprises à gérer leurs coûts tout en accédant à des solutions modernes.

Une portée qui dépasse les frontières

Basée en Afrique du Sud, avec des bureaux également aux Pays-Bas, Yoco emploie plus de 330 personnes dédiées à offrir des solutions de paiement et des logiciels performants. L’entreprise ne se limite pas à son marché domestique et prévoit d’étendre ses activités à d’autres régions du continent africain.

"We have over 330 team members across our key hubs in South Africa and the Netherlands, all working to deliver world class payments and software solutions to small businesses."
– Katlego Maphai, Co-fondateur et CEO de Yoco

En collaborant avec des partenaires locaux, Yoco contribue à bâtir un réseau solide d’entrepreneurs.

Une croissance soutenue par des investisseurs

La réussite de Yoco est également visible dans sa capacité à attirer des financements importants. En juillet 2021, l’entreprise a levé 83 millions de dollars lors d’une série C, portant son total à 107 millions. Parmi ses 24 investisseurs figurent des noms influents comme TPG, Dragoneer, Partech, Velocity, Quona, Raba et 4DX. Ces investissements reflètent la confiance dans la vision de Yoco et son rôle dans la transformation des paiements en Afrique.

Aujourd’hui, environ 200 000 entreprises utilisent activement les outils de Yoco, confirmant son rôle de leader dans l’écosystème fintech africain. Avec cette trajectoire, Yoco continue de jouer un rôle clé dans l’accélération de la transition numérique sur le continent.

13. Sendy

Sendy transforme la logistique en Afrique grâce à une plateforme innovante qui connecte entreprises et chauffeurs. Fondée au Kenya par Meshack Alloys, cette startup redéfinit la gestion des livraisons et des chaînes d’approvisionnement sur le continent. Voici un aperçu de ses initiatives marquantes et de son impact.

Une approche novatrice et une offre sur mesure

Sendy propose une solution complète qui relie fabricants, distributeurs et e-commerçants à des services de stockage, de gestion des commandes et de livraison. Ce modèle permet aux entreprises, même les plus petites, de bénéficier de solutions logistiques avancées sans avoir à investir dans des infrastructures coûteuses.

Parmi ses innovations phares, l’option ‘Payment on Delivery’ lancée en février 2023 se distingue. Conçue pour les vendeurs en ligne et sur les réseaux sociaux en Afrique, elle simplifie les transactions tout en renforçant la confiance des consommateurs. De plus, la plateforme permet de suivre les livraisons en temps réel, et son modèle pay-as-you-go garantit une gestion flexible et économique, accessible à toutes les tailles d’entreprises.

"Our goal is to power commerce in Africa by making logistics simpler, more efficient, and accessible for businesses of all sizes."
– Meshack Alloys, Co-Founder of Sendy

Un impact concret dans des secteurs clés

Sendy joue un rôle crucial dans les domaines de l’e-commerce, du commerce de détail et de la production manufacturière. En rationalisant les opérations, elle aide les entreprises à réduire leurs coûts de transport et à améliorer l’efficacité de leurs livraisons. En septembre 2022, Sendy a collaboré avec Meta via l’Innovation Growth Hub (IGHub) pour offrir une formation gratuite aux PME au Kenya et au Nigeria, renforçant ainsi les capacités des petites entreprises.

Une présence géographique en pleine expansion

Actuellement, Sendy est active au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, avec une présence étendue jusqu’au Nigeria. En juillet 2025, l’entreprise employait 231 collaborateurs répartis sur 4 continents, illustrant sa croissance internationale et sa capacité à attirer des talents diversifiés. Cette expansion géographique renforce son rôle de leader dans la transformation du secteur logistique en Afrique, tout en ouvrant la voie à de nouveaux marchés sur le continent.

Réalisations et collaborations récentes

Sendy a enregistré un chiffre d’affaires annuel de 35 millions de dollars en juillet 2025. En mai 2025, elle a levé 2,2 millions de dollars lors d’un tour de financement de série B bridge, marquant une étape stratégique. L’entreprise collabore également avec Hyundai Motor Company et Korea Electric Vehicle Charging Service pour développer des solutions de fret respectueuses de l’environnement.

"We highly value Sendy’s strategic partnerships with major clients like AJ Networks and the rapid improvement in profitability enabled by its integration of AI technologies. This investment will further accelerate the company’s nationwide expansion."
– Kim Young-sang, Investment Manager at ES Investor

Sendy a été récompensée à plusieurs reprises, notamment avec le prix Gold du Service de Fulfillment eCommerce de l’année aux Kenya eCommerce Awards 2022 et sa reconnaissance comme l’un des Technology Pioneers 2022 par le Forum économique mondial.

"This funding validates both our technological capabilities and our growth potential. We are committed to achieving over USD 22 million in annual revenue and reaching monthly break-even by the second half of this year through advanced AI and ESG-driven innovation."
– Yeom Sang-joon, Sendy CEO

Grâce à ces succès et partenariats, Sendy continue de façonner l’avenir de la logistique en Afrique, affirmant son rôle de catalyseur dans ce secteur en pleine mutation.

14. Max.ng

Max.ng

Max.ng transforme le paysage de la mobilité en Afrique de l’Ouest en structurant le secteur des moto-taxis. Fondée par Adetayo Bamiduro, cette startup nigériane s’attaque aux défis du transport dans des villes souvent saturées, tout en mettant l’accent sur l’inclusion financière et la transition vers la mobilité électrique.

Une approche novatrice pour la mobilité

Max.ng propose une plateforme de location-vente qui facilite l’accès à des véhicules, y compris électriques, pour les entrepreneurs du transport. En plus de fournir des véhicules, la startup offre des services essentiels comme la formation, l’assurance, des soins de santé et une assistance d’urgence pour ses conducteurs.

"Nous offrons une expérience qui transforme les micro-entrepreneurs et les entreprises via une plateforme puissante qui stimule la croissance durable et le développement à travers l’Afrique." – Max.ng

Grâce à un système de paiement numérique combiné à une collecte de données efficace, Max.ng optimise la gestion des flottes et connecte de manière fluide les conducteurs et les passagers. Ces innovations se traduisent par des avantages concrets pour les conducteurs, notamment une augmentation significative de leurs revenus.

Formalisation et impact économique

Max.ng s’attaque à un secteur clé : l’industrie des moto-taxis, qui regroupe entre 12 et 15 millions de conducteurs en Afrique de l’Ouest. La plateforme permet aux chauffeurs d’augmenter leurs revenus de 65 %, avec des gains pouvant atteindre 15 $ par jour. En parallèle, l’adoption de véhicules électriques a permis d’économiser plus de 750 tonnes métriques de CO₂, renforçant le rôle de Max.ng dans la transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement.

"Nous avons fondé Max.ng pour offrir l’inclusion financière et une croissance économique durable dans le secteur du transport exclu en Afrique. Nous avons créé une plateforme d’abonnement qui offre une opportunité unique à plus de 16 millions d’entrepreneurs de la mobilité exclus à travers l’Afrique d’accéder aux véhicules." – Adetayo Bamiduro, co-fondateur de Max.ng

Expansion et portée géographique

Aujourd’hui, Max.ng est présent dans plus de 18 villes au Nigeria, notamment Lagos, Abuja et Ibadan. La startup a également étendu ses opérations au Ghana et au Cameroun, avec des projets pour s’implanter dans d’autres pays. À ce jour, elle a autonomisé plus de 52 000 conducteurs, surnommés « champions », qui ont collectivement parcouru plus de 3,2 milliards de kilomètres et effectué plus de 653 millions de trajets.

Ces chiffres illustrent l’ampleur de son impact local et international, tout en posant les bases pour des partenariats et des innovations futures.

Réalisations et partenariats

En octobre 2020, Max.ng a collaboré avec DLM Capital pour lever 400 millions de nairas grâce à une obligation à taux fixe, créant ainsi environ 1 400 emplois.

"Pour toute entreprise, l’accès au crédit ou au financement est très crucial pour tout gouvernement, surtout lorsqu’il s’agit de mener un programme de développement ou d’atteindre des objectifs. Que ce soit pour les commerçants ou pour les opérateurs de transport, le crédit est une denrée très rare dans un pays comme le Nigeria, en particulier pour ceux ne disposant pas d’actifs ou de garanties. Ce projet est unique en son genre, car il permet aux opérateurs informels d’accéder à des véhicules neufs de haute qualité sans avoir à fournir de garantie." – Adetayo Bamiduro, co-fondateur de Max.ng

Enfin, l’intégration de la technologie DVC dans la gestion des conducteurs renforce l’efficacité de Max.ng, consolidant ainsi son rôle dans la transformation du secteur de la mobilité en Afrique.

15. Lori Systems

Lori Systems réinvente la logistique en s’attaquant à l’un des plus grands défis économiques en Afrique : le coût élevé du transport de marchandises. Fondée en 2016 et basée à Nairobi, au Kenya, cette startup a pour mission de réduire les coûts logistiques, qui peuvent représenter jusqu’à 75 % du prix d’un produit en Afrique, contre seulement 6 % aux États-Unis. Sa plateforme connecte les propriétaires de marchandises à des transporteurs vérifiés, créant un système plus efficace et transparent.

Une plateforme au cœur de l’optimisation

Lori Systems s’appuie sur une plateforme cloud pour optimiser la chaîne d’approvisionnement. Parmi ses fonctionnalités clés : géo-suivi en temps réel, facturation automatisée et analyse de données. En réduisant les trajets à vide, elle diminue non seulement les coûts mais aussi les émissions de CO₂.

"L’innovation, et la capacité à la faire évoluer, est la clé pour libérer le potentiel de la région. La visibilité des données, les logiciels interactifs, les dispositifs IoT, toutes ces inventions joueront un rôle dans l’intégration de la chaîne d’approvisionnement africaine au 21e siècle." – Uche Ogboi, PDG de Lori Systems

En plus de ses services logistiques, Lori propose des solutions financières. Ces services permettent aux transporteurs, dont 90 % sont des petites et moyennes entreprises, d’accéder à des financements pour le carburant, les pièces détachées et l’entretien, répondant ainsi à un besoin souvent négligé.

Résultats concrets et impact économique

Depuis sa création, Lori Systems a transporté 2,6 millions de tonnes de marchandises, généré plus de 75 millions de dollars en frais et soutenu 40 000 emplois. En optimisant les coûts, la plateforme permet des économies dépassant 18 %, évitant des surcoûts de 40 à 60 %.

En 2022, alors que les prix du carburant explosaient, Lori Systems a introduit des itinéraires optimisés pour aider les conducteurs à économiser sur leurs dépenses.

"Les inefficacités sont le voleur de revenus." – Jean-Claude Homawoo, co-fondateur et PDG de Lori

Une expansion continentale

Lori Systems étend désormais ses opérations à travers 10 pays africains, avec une forte présence au Nigeria, au Kenya et en Ouganda. La startup gère un réseau impressionnant de dizaines de milliers de camions, consolidant sa place en tant qu’acteur clé dans la logistique africaine.

Grâce à une gestion intelligente des charges, Lori Systems a évité plus de 9 000 tonnes de CO₂ et atteint un taux de fret de retour de 29 %. L’entreprise explore également l’utilisation de camions électriques, qui pourraient réduire les coûts jusqu’à 45 % par rapport aux véhicules diesel.

Avancées récentes et financements

En avril 2025, Lori Systems a levé 2 millions de dollars lors d’un tour de financement de série A, mené par Delta40, avec le soutien de Future Africa et FP Capital.

"Delta40 a investi dans Lori en 2024 en raison de l’immense opportunité de marché qu’elle représente dans le secteur du transport routier et de la logistique en Afrique – un marché de 180 milliards de dollars qui croît de 8 % par an. La technologie et le modèle économique de Lori la positionnent de manière unique pour créer et capturer de la valeur, même dans un environnement macroéconomique difficile." – Delta40

Jean-Claude Homawoo, co-fondateur de Lori Systems, met en avant l’importance d’une gestion financière rigoureuse pour la croissance de l’entreprise :

"Nous avons remarqué que nos partenaires de prêt accordent des prêts aux entreprises rentables. Et cela a été notre moteur vers la rentabilité"

La startup a également sécurisé des partenariats bancaires, notamment avec Ecobank, pour structurer son fonds de roulement de manière durable. Ces avancées montrent que Lori Systems ne se contente pas de croître, mais construit une base solide pour un avenir prometteur.

Comparaison des startups par secteur et performance

L’écosystème technologique africain révèle des tendances marquantes lorsqu’on examine la répartition sectorielle et géographique des startups en pleine croissance. Cette diversité témoigne d’un marché en constante évolution, proposant des solutions adaptées aux besoins spécifiques du continent.

Répartition sectorielle et technologies clés

Le secteur de la fintech domine largement le paysage, avec des prévisions atteignant 30,3 milliards de dollars d’ici 2025. Des entreprises comme Flutterwave, Chipper Cash, Paystack, Wave, Paga et Yoco utilisent les plateformes mobiles et l’intelligence artificielle pour rendre les services financiers plus accessibles. Avec 650 millions de smartphones en circulation, 85 % des transactions financières passent par le mobile money. L’intelligence artificielle est essentielle pour détecter les fraudes et évaluer les risques de crédit, tandis que la blockchain garantit la sécurité des transferts transfrontaliers.

Dans le domaine de l’agritech, des startups comme Twiga Foods et Farmcrowdy exploitent l’IoT, les drones et l’imagerie satellite pour améliorer les rendements agricoles. L’agriculture, qui emploie 60 % de la main-d’œuvre africaine, reste encore peu digitalisée. Pourtant, ces outils technologiques permettent d’augmenter les rendements de 30 à 50 % dans certaines zones pilotes. Ces innovations s’inscrivent dans un contexte où les besoins varient fortement selon les régions.

Répartition géographique et pôles technologiques

Certains hubs technologiques se démarquent par leur concentration de talents et de financement. Le Nigeria, avec plus de 3 360 startups en 2024, confirme son rôle de leader continental.

Le Kenya, grâce à l’héritage de M-Pesa et à un cadre réglementaire favorable, se distingue également. Nairobi a attiré 638 millions de dollars en 2024, représentant 88 % des investissements en Afrique de l’Est. D’autres pays comme l’Afrique du Sud, le Ghana, le Sénégal et l’Égypte jouent également un rôle crucial. En 2025, l’Égypte s’est imposée comme un acteur clé, levant plus de 330 millions de dollars, soit 31 % des fonds collectés durant les cinq premiers mois de l’année.

Tendances de financement et évolution du marché

Au cours du premier semestre 2025, les startups africaines ont levé un total de 1,35 milliard de dollars, répartis entre 950 millions en fonds propres et 400 millions en dettes. Si la fintech reste un secteur phare, d’autres domaines gagnent en importance. Par exemple, la climate tech a levé 325 millions de dollars en 2024, tandis que la logistique et le transport ont attiré environ 288 millions de dollars. Ces investissements soutiennent des projets d’expansion ambitieux à travers le continent.

Stratégies d’expansion et impact global

Des entreprises comme Flutterwave, Jumia et Lori Systems adoptent des stratégies d’expansion pan-africaines pour réduire les risques géopolitiques et renforcer leur résilience. Cette dynamique est soutenue par une combinaison d’investisseurs locaux et internationaux, ainsi que par des institutions de financement du développement. La présence croissante d’investisseurs locaux permet une meilleure compréhension des réalités africaines et favorise des solutions adaptées aux besoins du continent. Ces efforts collectifs positionnent l’écosystème des startups comme un moteur clé du développement économique en Afrique.

Conclusion

L’écosystème des startups africaines connaît une phase de transformation majeure en 2025, soutenue par une économie en plein essor, une population jeune et dynamique, ainsi que des avancées technologiques notables. Ces 15 entreprises prometteuses illustrent cette évolution, prouvant que l’Afrique est désormais un acteur clé de l’innovation mondiale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’ensemble de l’écosystème amorce un véritable changement de paradigme.

Les investissements dans les startups africaines ont bondi de 240 % en janvier 2025, atteignant 289 millions de dollars. Sur les six premiers mois de l’année, ce sont 1,35 milliard de dollars qui ont été levés. Ces résultats traduisent une confiance accrue des investisseurs envers le potentiel unique du continent.

« Nous ne sommes qu’au début de l’histoire de croissance technologique de l’Afrique. Il existe une demande énorme encore inexploitée, et l’écosystème bénéficie d’une amélioration notable des talents, soutenue par des investissements providentiels. Avec l’adoption rapide des plateformes technologiques, le monde assistera bientôt à l’émergence de grandes réussites », affirme Lexi Novitske, Managing Partner de Norrsken 22.

Mais l’impact de ces startups ne se limite pas aux performances financières. Tunde Kara, fondateur de Vendease, met en lumière leur rôle transformateur :

« Les entrepreneurs technologiques africains ne se contentent pas de créer des entreprises ; ils développent des solutions qui transforment la vie, qu’il s’agisse d’améliorer les soins de santé ou de promouvoir l’inclusion financière. Avec l’une des forces de travail les plus jeunes et dynamiques au monde, l’Afrique s’affirme comme un pôle d’innovation mondial en pleine émergence ».

D’ici 2050, l’Afrique sera le foyer de 25 % de la population mondiale, avec des dépenses combinées atteignant 16 000 milliards de dollars. Cette croissance démographique offre un terrain propice au développement de solutions technologiques à grande échelle.

Le marché africain regorge désormais d’opportunités. L’émergence de deux nouvelles licornes fin 2024 – Moniepoint au Nigeria et TymeBank en Afrique du Sud – témoigne de la capacité du continent à produire des leaders mondiaux. La diversification des secteurs, allant de la fintech à l’agritech en passant par la climate tech, ouvre la voie à des investissements variés et stratégiques.

Ce qui distingue ces startups, c’est leur capacité à transformer les défis locaux en avantages concurrentiels. En développant des modèles économiques adaptés aux réalités du continent, elles démontrent une résilience et une vision pragmatique qui leur permettent de créer des solutions évolutives à impact continental. Cette approche, combinée à une ambition pan-africaine, les positionne comme des moteurs de changement.

Ces entreprises redéfinissent les standards technologiques tout en répondant à des besoins essentiels, plaçant l’Afrique au cœur de l’économie numérique mondiale. Leur réussite, s’inscrivant dans la dynamique décrite ici, marque le début d’une nouvelle phase où l’Afrique ne sera plus perçue comme un simple marché émergent, mais comme un acteur incontournable de la scène numérique globale.

FAQs

Quelles sont les tendances clés qui favorisent l’essor des startups africaines en 2025 ?

Les tendances clés des startups africaines en 2025

En 2025, plusieurs éléments alimentent la croissance des startups africaines. Les investissements en capital-risque continuent leur progression, atteignant un total impressionnant de 1,35 milliard d’euros levés au premier semestre. Ce chiffre représente une hausse notable par rapport aux années précédentes, grâce à des politiques incitatives et à une main-d’œuvre hautement qualifiée.

De plus, la fintech demeure un pilier central. L’essor des solutions de paiement mobile et l’amélioration de l’accès au financement participent à son dynamisme. Mais ce n’est pas tout : des secteurs comme l’agritech et la blockchain attirent également l’attention. Ces domaines se développent grâce à des innovations locales pensées pour répondre aux besoins spécifiques du continent. Ces avancées reflètent un écosystème technologique en pleine ébullition, prêt à transformer plusieurs secteurs stratégiques.

Comment des startups africaines comme Flutterwave et Chipper Cash révolutionnent-elles les paiements sur le continent ?

Des entreprises comme Flutterwave et Chipper Cash jouent un rôle central dans l’évolution des paiements en Afrique, en rendant les services financiers plus accessibles et plus performants. Prenons Flutterwave : cette société a récemment obtenu une licence stratégique pour opérer au Cameroun. Ce développement renforce sa capacité à gérer des paiements transfrontaliers et à connecter des marchés essentiels à travers l’Afrique.

Parallèlement, Chipper Cash se concentre sur la simplification des transactions intra-africaines tout en réduisant les frais de transfert. Ces efforts permettent à davantage de personnes d’accéder aux services financiers, renforçant ainsi l’inclusion financière. Avec leurs solutions, ces startups ne se contentent pas de moderniser le paysage financier africain, elles contribuent aussi à dynamiser l’économie du continent.

Quels sont les principaux défis auxquels les startups africaines font face pour se développer à l’échelle du continent, et comment parviennent-elles à les surmonter ?

Les défis des startups africaines en expansion

Les startups africaines font face à des obstacles importants lorsqu’elles cherchent à se développer sur le continent. Parmi ces défis, on retrouve notamment le manque d’infrastructures fiables, comme l’électricité ou les réseaux de transport, des cadres réglementaires qui varient d’un pays à l’autre et qui peuvent être complexes, ainsi qu’un accès limité et inégal aux financements.

Pour contourner ces obstacles, ces entreprises s’appuient sur des solutions technologiques comme les plateformes basées sur le cloud, qui leur offrent flexibilité et efficacité. Elles adaptent également leurs stratégies aux réalités locales, en se concentrant sur des problématiques spécifiques au continent. Par exemple, elles abordent des enjeux tels que l’inclusion financière ou le développement des infrastructures, afin de répondre aux besoins des marchés locaux. En parallèle, elles établissent des partenariats stratégiques et investissent dans une compréhension approfondie des contextes économiques et sociaux, ce qui leur permet de mieux naviguer dans des environnements souvent complexes et diversifiés.

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Ecrit par Arnaud Makanda

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