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L’OMC révise ses prévisions commerciales pour l’Afrique

Cette année, le commerce des pays africains devrait connaître une croissance plus rapide que prévu, selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Dans son dernier rapport intitulé « Perspectives et statistiques du commerce mondial », publié mardi 7 octobre, l’OMC prévoit une hausse de 5,3 % des exportations africaines de marchandises et une augmentation de 11,8 % des importations cette année.

Ces projections représentent une forte révision à la hausse par rapport aux prévisions d’avril, qui tablaient sur une croissance des importations de 6,5 % et une croissance des exportations de seulement 0,6 %.

Les perspectives antérieures étaient assombries par les tensions commerciales mondiales suite aux nouvelles hausses des droits de douane américains sous la présidence de Donald Trump, qui ont suscité des inquiétudes quant à une nouvelle fragmentation du commerce.

L’OMC s’attendait initialement à ce que ces mesures pèsent sur le commerce, en particulier sur les exportations des économies en développement vers les économies avancées.

Mais l’activité plus forte que prévu au premier semestre 2025 a incité l’organisation à revoir à la hausse ses prévisions pour toutes les régions, y compris l’Afrique.

La croissance prévue de 11,8 % des importations africaines est la plus élevée de toutes les régions du monde. Cela est particulièrement remarquable compte tenu des défis auxquels le continent a été confronté ces dernières années, notamment l’instabilité politique, les effets de la pandémie de COVID-19 et la fluctuation des prix des matières premières.

La croissance des importations est considérée comme un signe de résilience, la demande pour un large éventail de biens, notamment les produits électroniques, les machines et les produits de consommation, étant stimulée par la reprise économique et l’expansion industrielle. Selon l’OMC, l’Afrique devrait dépasser l’Asie (+5,7 %) et l’Amérique du Sud (+8,8 %) à cet égard.

En revanche, le continent continue d’accuser un retard dans le commerce des services. L’OMC prévoit que les exportations de services n’augmenteront que de 1,3 % en 2025, contre 4,9 % en 2024, avant de se redresser à 2,1 % en 2026.

Ces chiffres sont à comparer à une moyenne mondiale de +4,6 % en 2025 et +4,4 % en 2026, tirée par l’essor du secteur des services numériques et du commerce lié à l’intelligence artificielle.

Les pays africains tels que le Kenya, le Nigeria et l’Égypte, qui investissent massivement dans la numérisation des services, devraient en bénéficier le plus, en particulier dans les domaines des télécommunications, des technologies de l’information et des services financiers.

À l’échelle mondiale, le commerce des marchandises devrait progresser de 2,4 % en 2025, contre une estimation de -0,2 % en avril, avant de ralentir à 0,5 % en 2026.

L’OMC attribue ce rebond temporaire à l’anticipation des importations en Amérique du Nord avant la hausse des droits de douane, à l’amélioration des conditions macroéconomiques et à la demande croissante de biens liés à l’intelligence artificielle.

Cependant, la montée du protectionnisme et la faiblesse de la croissance mondiale devraient limiter la reprise à partir de 2026.

Pour 2026, l’OMC prévoit une stagnation des exportations africaines et un ralentissement des importations à 5,4 %. Même à ce rythme, la croissance des importations africaines resterait supérieure à la moyenne mondiale de 0,5 %. Ces projections soulignent à la fois les opportunités et les défis auxquels le continent sera confronté dans les années à venir.

Malgré le ralentissement global prévu du commerce mondial après 2025, la croissance des importations africaines reste un signe de la vitalité économique du continent et de son intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Ecrit par Eya Rziga

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