PayU Kenya Ltd, la filiale locale de la société néerlandaise de paiement international PayU, a été mise en liquidation six ans seulement après son lancement très médiatisé en Afrique de l’Est.
La société a nommé Sonal Tejpal comme liquidateur afin d’entamer officiellement la cessation de ses activités, conformément à la loi kenyane sur l’insolvabilité.
Introduction
PayU a fait ses débuts à Nairobi en février 2019, après avoir reçu l’approbation de la Banque centrale du Kenya, avec l’intention d’utiliser cette plaque tournante comme porte d’entrée vers la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda voisins.
La société souhaitait tirer parti de la domination de l’argent mobile dans la région en s’associant avec le processeur de paiement panafricain Cellulant, intégrant PayU dans M-PESA et d’autres systèmes de portefeuille locaux.
À l’époque, les dirigeants de PayU qualifiaient le Kenya de « marché puissant et en pleine croissance » pour les commerçants à forte croissance.
Cependant, l’entreprise a eu du mal à s’imposer face à la concurrence croissante dans le domaine des paiements numériques, et Cellulant a dû faire face à ses propres difficultés, notamment des licenciements, l’annulation d’un tour de table de 100 millions de dollars en 2022 et le départ de son PDG Akshay Grover en 2024.
Ce retrait souligne les difficultés auxquelles sont confrontées même les entreprises mondiales de technologie financière bien capitalisées en Afrique, où la fragmentation des réglementations, la présence d’opérateurs historiques bien établis et le recours à des partenariats instables compliquent l’expansion.
PayU n’a pas fourni de raisons spécifiques pour justifier son retrait.
Conclusion
Malgré cela, le Kenya reste l’un des marchés fintech les plus dynamiques d’Afrique, les transactions monétaires mobiles représentant plus de 80 % des paiements. Des acteurs de premier plan tels que M-PESA de Safaricom, PesaPal, iPay et Cellulant continuent de dominer ce secteur en pleine évolution.


