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Le géant de la Banque de Développement cible l’écosystème technologique du Nigeria

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) se positionne pour entrer sur le marché technologique dynamique du Nigeria en 2025, marquant ainsi une expansion stratégique qui pourrait injecter des capitaux substantiels dans l’économie la plus peuplée d’Afrique.

Introduction

Les opérations prévues par cette institution multilatérale au Nigeria s’appuient sur des stratégies d’investissement fructueuses en Afrique du Nord, offrant potentiellement un cadre éprouvé pour s’engager auprès du secteur florissant des start-ups du pays.

L’engagement de la BERD à pénétrer le marché nigérian va au-delà des promesses financières, l’institution s’employant activement à mettre en place une infrastructure opérationnelle à Lagos.

Les récentes activités de recrutement, notamment un poste de directeur de bureau publié le 7 août 2025, témoignent de l’intention de la banque de maintenir une présence directe sur le marché plutôt que de se contenter d’une supervision à distance.

La création d’un bureau physique marque une rupture avec les approches d’investissement à distance, ce qui suggère que la BERD considère que le Nigeria nécessite un engagement pratique afin de maximiser l’efficacité des investissements et la gestion des risques.

Le partenariat entre le Nigeria et la BERD a débuté par une demande officielle d’adhésion soumise en avril 2024, qui a été rapidement approuvée par le conseil des gouverneurs de la banque le mois suivant.

Cette rapidité de traitement reflète une dynamique institutionnelle plus large en faveur de l’expansion en Afrique subsaharienne, une orientation stratégique officialisée lors de l’assemblée annuelle de la BERD en 2023.

Le cadre d’expansion met l’accent sur la mobilisation des financements du secteur privé comme catalyseur d’une croissance économique durable, positionnant la BERD comme un pont entre les marchés financiers internationaux et les économies africaines émergentes.

Le portefeuille nord-africain de la BERD révèle des préférences sectorielles claires qui pourraient donner un aperçu de sa stratégie d’investissement au Nigeria. L’institution a fait preuve d’un enthousiasme particulier pour les entreprises technologiques dans de nombreux secteurs verticaux, ses activités récentes donnant un aperçu des opportunités potentielles au Nigeria.

L’Égypte est devenue un terrain d’essai privilégié pour la thèse d’investissement de la BERD dans les technologies financières, la banque s’engageant à hauteur de 21 millions de dollars dans la plateforme d’infrastructure de paiement de MSS Holding.

En outre, la BERD a participé à l’extension de la série B de Paymob, d’un montant de 22 millions de dollars, aux côtés de PayPal Ventures, démontrant ainsi son aisance dans les cycles de financement concurrentiels impliquant de grandes entreprises technologiques.

Au-delà des paiements, la BERD a exploré des secteurs technologiques connexes, notamment l’insurtech, où elle a mené le tour de financement de 2,3 millions de dollars d’Amenli, et le commerce électronique, avec un investissement de 10 millions de dollars dans la plateforme d’épicerie en ligne Breadfast.

La banque a également adopté une approche de fonds de fonds, en tant que commanditaire dans le deuxième fonds d’Algebra Ventures axé sur le développement de l’écosystème des start-ups égyptiennes.

La diversification régionale apparaît en Tunisie à travers la participation de la BERD au tour de table de série B de 20 millions de dollars d’Expensya, ce qui suggère que la banque recherche des opportunités sur plusieurs marchés nord-africains plutôt que de se concentrer sur un seul pays.

La méthodologie opérationnelle de la BERD est axée sur l’acquisition de participations minoritaires, généralement inférieures à 35 % afin d’éviter les complications liées au contrôle tout en fournissant des capitaux stratégiques.

Les investissements directs en capitaux propres varient généralement entre 10 et 200 millions d’euros, bien que la division capital-risque propose des montants plus modestes adaptés aux besoins de financement des entreprises en phase de démarrage.

Le modèle de financement basé sur le bilan de l’institution permet des périodes de détention prolongées qui dépassent les délais traditionnels du capital-investissement, offrant potentiellement aux start-ups nigérianes des capitaux patients pendant leurs phases d’expansion.

Les conditions du marché nigérian correspondent favorablement aux domaines prioritaires déclarés de la BERD, à savoir la numérisation, la durabilité environnementale et l’égalité des chances.

Les secteurs locaux, notamment les technologies vertes, les technologies éducatives, les technologies de la santé et les services financiers, présentent des points de convergence naturels entre les critères d’investissement de la BERD et les atouts des start-ups nigérianes.

La création du bureau de Lagos garantit des capacités locales de recherche de transactions, de supervision de l’exécution et de suivi du portefeuille, éléments opérationnels que la BERD considère comme essentiels pour réussir sur les marchés émergents.

Cette présence sur le terrain peut offrir aux entrepreneurs nigérians un accès direct à un investisseur institutionnel bien capitalisé dans une période où les conditions de financement mondiales sont difficiles.

L’entrée de la BERD au Nigeria s’inscrit dans le cadre d’une expansion coordonnée en Afrique subsaharienne couvrant six pays. Les actionnaires ont approuvé le statut de pays d’opération pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Nigeria et le Sénégal, avec des opérations prévues pour 2025-2030 sur les six marchés.

Cette expansion bénéficie d’un soutien substantiel de l’Union européenne, avec 15 millions d’euros de subventions européennes allouées à l’assistance technique dans les six pays cibles.

Conclusion

Cette structure de financement suggère que les opérations africaines de la BERD bénéficieront à la fois des ressources bancaires et de la coordination européenne en matière de financement du développement.

La BERD fait son entrée sur le marché nigérian à une période de relative résilience, malgré les difficultés générales de financement en Afrique. Le Nigeria a retrouvé sa position de leader

Ecrit par Eya Rziga

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