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L’association sud-africaine des taxis se lance dans le covoiturage après des années de résistance

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Le South African National Taxi Council (SANTACO), la plus grande association de transport public du pays, fait son entrée sur le marché du covoiturage auquel il s’était farouchement opposé.

Les chauffeurs de taxi à compteur enregistrés auprès de la SANTACO peuvent désormais proposer des services de covoiturage par l’intermédiaire de plateformes telles que Shuma Yo!Taxi et Teksi Ride.

La SANTACO vise à s’attaquer aux acteurs internationaux dominants du covoiturage, tels qu’Uber et Bolt, en Afrique du Sud. Après des années de conflit avec ces plateformes, SANTACO a conclu des partenariats avec des services locaux sud-africains à la suite d’une vérification préalable approfondie.

Chaque partenaire local dispose d’atouts géographiques qui permettent aux membres de SANTACO de trouver des trajets dans tout le pays. Par exemple, Shuma domine à Durban tandis que Yo!Taxi prospère à Johannesburg et Pretoria.

Sibongeseni Shange, présidente adjointe de SANTACO, a déclaré que la technologie faisait partie intégrante des transports publics modernes, d’où la décision de l’association de se lancer dans le covoiturage. SANTACO cite également les avantages en termes de sécurité et de responsabilité par rapport aux plateformes dominantes actuelles.

L’un des partenaires, Teksi Ride, a été fondé en 2020 et permet aux conducteurs enregistrés auprès de la SANTACO de s’inscrire et de trouver des passagers. Il facture 8,50 rands par kilomètre avec une commission de 20 %. Teksi vérifie la sécurité des conducteurs et des passagers et propose des boutons de panique et un centre d’appel 24 heures sur 24.

Son fondateur, Prince Pirikisi, a déclaré que les mesures de sécurité actuelles des services de covoiturage étaient trop faciles à contourner. L’affiliation de Teksi à SANTACO permet de coopérer avec les autorités en cas de problème.

En Afrique du Sud, la loi oblige les entreprises de covoiturage à détenir des licences d’opérateur qu’elles louent aux chauffeurs des plates-formes. Mais la plupart des chauffeurs n’ont actuellement pas de licence, ce que SANTACO a dénoncé comme étant illégal. Son entrée dans le secteur du covoiturage signifie qu’elle se concentre sur une concurrence saine.

M. Shange affirme que de nombreux chauffeurs d’autres plateformes se sont déjà inscrits aux services de SANTACO. Les avantages offerts aux membres, tels que l’assurance et les soins de santé, constituent également des incitations par rapport aux plateformes en place.

Le système de covoiturage SANTACO vise à modifier le paysage après des années de conflit. Bien qu’initialement louées pour leur prix abordable et leur commodité, les principales sociétés de covoiturage en ligne se sont heurtées à des réactions négatives pour avoir opéré dans l’illégalité et avoir été moins chères que les taxis traditionnels. Les chauffeurs protestent également contre les commissions élevées.

SANTACO a également été accusée d’intimider ses concurrents à la manière d’une mafia. Sa transition vers une rivalité directe avec les plateformes qu’elle voulait autrefois interdire constituera un chapitre intéressant de l’évolution du marché sud-africain du covoiturage.

En tirant parti de son envergure et de son influence dans l’industrie pour entrer dans le secteur du covoiturage, SANTACO cherche à réinventer le secteur au profit de ses conducteurs par le biais d’offres locales compétitives. L’histoire controversée de l’association ajoute de l’intrigue alors qu’elle tente de perturber le statu quo qu’elle a longtemps combattu.

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